L'Express (France) - Immobilier

LE MORAL EST AU BEAU FIXE

LA ROCHELLE, ÎLE DE RÉ

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LE RYTHME DES VENTES RESTE SOUTENU À LA ROCHELLE ET À L’ÎLE DE RÉ. ATTIRÉS PAR UN MARCHÉ DE LA LOCATION FLORISSANT, LES INVESTISSE­URS AFFLUENT DANS LES QUARTIERS LES PLUS COTÉS. MAIS DES SIGNES DE SURCHAUFFE TARIFAIRE S’Y FONT DÉJÀ SENTIR.

5000 € Le prix minimal du mètre carré des biens de prestige du centre rochellois.

Des tours médiévales mondialeme­nt célèbres, un centre historique riche d’un patrimoine architectu­ral établi entre les XVE et XVIIIE siècles, des quartiers aérés et verdoyants, un immense port de plaisance – le plus grand d’europe –, un ensoleille­ment maximal… A cela s’ajoute la proximité des îles de Ré, d’oléron et d’aix : trois paradis pour amateurs de voile, de farniente et de rochers à huîtres. Rien d’étonnant, dans ces conditions, à ce que la biennommée « Porte Océane » attire chaque année plus de 4,5 millions de touristes, parmi lesquels un nombre grandissan­t de plaisancie­rs et de festivalie­rs. La Rochelle s’est en effet bâti une réputation d’excellence en matière d’événements culturels et sportifs. Chaque année, des dizaines de milliers de personnes se pressent aux Francofoli­es, au Festival internatio­nal du film de La Rochelle, à des concerts de jazz, des compétitio­ns de voile et des manifestat­ions de vieux gréements. Attirés par le dynamisme et la qualité de vie rochelaise, ils sont également de plus en plus nombreux a y acquérir une résidence principale ou secondaire, voire une surface à louer à des vacanciers ou à l’un des 8600 étudiants que compte la ville : « Le marché du logement a le vent en poupe », se réjouit à ce propos Geoffroy Marchal, le directeur de la Bourse de l’immobilier à La Rochelle.

Il faut dire qu’il bénéficie aussi, cette année, d’une conjonctur­e extrêmemen­t favorable. Sur le plan national, les taux d’intérêt d’emprunt sont toujours aussi bas et lesmesures d’incitation à l’achat prises par l’ancien gouverneme­nt Hollande en direction des primo-accédants (prêt à taux zéro) et des investisse­urs locatifs (loi de défiscalis­ation Pinel) ont fini par porter leurs fruits : « La demande portant sur les biens neufs est en augmentati­on constante », confirme Geoffroy Marchal. Les investisse­urs achètent aux alentours de 4500 € le mètre carré les T 2 et T 3 neufs ou récents commercial­isés à proximité des campus universita­ires. « Ils les loueront aux étudiants tout au long de l’année, puis à la semaine, l’été, aux estivants », indique Laurence Martin, de l’agence Nexity. Cerise sur le gâteau : depuis la mise en service, en juillet dernier, de la LGV Paris-bordeaux, La Rochelle n’est plus qu’à deux heures et demie en train de la capitale. Conséquenc­e : « Les acquéreurs francilien­s sont également de plus en plus présents sur le marché », précise Christophe Gaillard, de l’agence

Laforêt. Comme ce couple venu de Paris, qui s’est offert pour 1,8 million d’euros cette belle demeure de 250m2 bâtie le long de l’allée du Mail. En centre-ville et du côté de la Ville-en-bois, les retraités charentais et parisiens s’arrachent les appartemen­ts de standing situés dans les hôtels particulie­rs de prestige ou possédant la vue sur les tours emblématiq­ues du Vieux-port. Les prix ? Entre 5000… et 9000 € le mètre carré selon la qualité et l’emplacemen­t du bien!

Trop cher? Il faut alors s’aventurer vers des quartiers moins connus pour trouver son bonheur. A Tasdon, des appartemen­ts des années 1990 sont proposés à moins de 2800 € le mètre carré. Au nord du parc Char- ruyer, vers Trompette ou Fétilly, on trouve des petites échoppes aux alentours de 250000€. Vers le Pont de l’ile de Ré, dans les quartiers de la Pallice et de Leleu, les jeunes actifs et les familles au budget serré dénicheron­t des logements corrects à des tarifs qui dépassent rarement les 2500 € le mètre carré. On est évidemment loin des prix de l’île de Ré, où le mètre carré continue de culminer à plus de 4500 €. La demande est particuliè­rement vive dans la partie sud de l’île, moins exposée aux inondation­s. Au centre et au nord, les biens situés dans les zones à risque ont certes perdu de la valeur. Mais les prix des biens d’exception y dépassent encore allégremen­t 1 million d’euros.

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