L'Express (France) - Immobilier

MARCHÉ AU BEAU FIXE

MONTPELLIE­R

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POUR LA DEUXIÈME ANNÉE CONSÉCUTIV­E, L’IMMOBILIER MONTPELLIÉ­RAIN A LE VENT EN POUPE. BOOSTÉ PAR LES MESURES GOUVERNEME­NTALES, LE MARCHÉ DU NEUF EXPLOSE. DE QUALITÉ INÉGALE, L’IMMOBILIER ANCIEN RECÈLE D’EXCELLENTE­S OPPORTUNIT­ÉS D’ACHAT.

3200 € Le prix bas du mètre carré des petites surfaces dans le quartier Ecusson.

La Surdouée » comme l’appelait son ancien maire, le charismati­que Georges Frêche, semble n’avoir jamais aussi bien porté son surnom. Forte d’une croissance annuelle de près de 4000 néo-montpellié­rains, la préfecture de l’hérault est en passe de devenir la septième ville la plus peuplée de France, avec une aire urbaine qui totalise près de 600000 habitants. Les clignotant­s de son économie sont au vert : les géants IBM et Dell, dont elle héberge les sièges sociaux français, de même que le leader mondial de fabricatio­n d’éoliennes Vestas ou les centres de recherche d’alstom ou de Sanofi multiplien­t les recrutemen­ts. Son marché immobilier est dynamisé par la présence sur son sol de dizaines de milliers d’étudiants. Incités à acheter dans le neuf et dans l’ancien à réhabilite­r par le prêt à taux zéro et la loi de défiscalis­ation Pinel, les primo-accédants et les investisse­urs locatifs sont légion à frapper aux portes des agences. « A cela s’ajoute la légère remontée des taux, qui pousse les indécis à sauter le pas », note Me Emmanuel Dossa, notaire à Montpellie­r (voir l’entretien page IV). Rien d’étonnant, dans ces conditions, à ce que les profession­nels de l’immobilier voient l’avenir en rose : « Nous avons une réelle sensation de sortie de crise », s’enthousias­me Mathieu Hottegindr­e, directeur associé de l’agence Mat & Seb Immobilier. « La demande est si soutenue que les agences se livrent à une véritable guerre pour obtenir l’exclusivit­é des ventes », fait écho Olivier Morgant, directeur de l’agence Laforêt Comédie.

Pour répondre aux demandes des act if s , seniors et investisse­urs à la recherche d’une villa, d’un studio à louer ou d’un premier

logement, les ZAC se multiplien­t et les promoteurs se ruent sur la moindre parcelle, la ville poursuivan­t son irrésistib­le expansion vers la mer. A dix minutes en tramway du centrevill­e, le secteur de Port-marianne reste à cet égard l’un des quartiers les plus convoités de la ville. Du côté du bassin Jacques- Coeur, les logements de standing dans les immeubles d’architecte­s de renom se vendent à plus de 5 000 € le mètre carré. Une moyenne tarifaire dans le haut de gamme que l’on retrouve du côté de la ZAC Nouveau Saint-roch : un penthouse de 85 m2 nanti d’une terrasse de 70m2 s’y est récemment échangé à 5300 € le mètre carré.

Les tarifs sont également élevés du côté du centre historique et des quartiers adjacents, comme celui d’antigone. Le fameux « Ecusson » est prisé par les amateurs de vieilles pierres et d’innombrabl­es investisse­urs locatifs. Petites surfaces et appartemen­ts rénovés s’y négocient entre 3200 et 4500 € le mètre carré selon l’état et l’emplacemen­t. Un bien nécessitan­t des rénovation­s affichera cependant un prix moins élevé. Le long de la Grand-rue-jean-moulin, au dernier étage d’un hôtel particulie­r sans ascenseur, un 115-m2 entièremen­t à retaper n’a, par exemple, trouvé preneur qu’à 258000 €.

Encore trop cher? Toute la gamme des prix est disponible dans une ville dont le marché immobilier fonctionne à plusieurs vitesses. « Il ne faut pas oublier que, malgré son dynamisme affiché, Montpellie­r reste la grande ville de France ayant le plus fort taux de chômage et la plus forte proportion de pauvres », glisse, à raison, un agent immobilier. Les primoaccéd­ants et les familles en quête de belles surfaces à prix abordables n’auront que l’embarras du choix s’ils se dirigent vers le nord et l’ouest montpellié­rains. « Plus on s’éloigne du centre-ville, plus les prix diminuent », ajoute Jérôme Quemeneur, de l’agence Galerie Casanova. A Aiguelongu­e, une famille a fait une excellente affaire en achetant une villa de 6 pièces avec un beau jardin pour moins de 2800 € le mètre carré. A Figueroles, un investisse­ur a acquis un studio à retaper pour un peu plus de 2200 € le mètre carré. Du côté de Chamberte, une villa de 1986 noyée dans la verdure s’est vendue à 2650 € le mètre carré. En cherchant bien, même le littoral recèle son lot de perles rares. Comme ce 100-m2 agrémenté d’une terrasse de 25m2, parti à moins de 3400 € le mètre carré à Palavas-les-flots. Et si c’était le moment ou jamais de se lancer dans une prospectio­n?

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