LA RUÉE VERS LA MER

EST

Aquelques stations de tram de l’ecusson, le ciel de Port-marianne continue de se hérisser de grues. Symboles de « l’épanouissement de la ville en direction de la mer », comme l’indique sa plaquette de présentation, ses édifices modernistes « attirent un fort contingent d’investisseurs et de jeunes cadres », note Alain Terzulli, expert immobilier de l’agence Arthurimmo.com. Le bassin Jacques- Coeur et les alentours de l’avenue Nina-simone, qui accueilleront la future ZAC République, figurent parmi les zones les plus convoitées du secteur. Le long de la rue Wangari-maathai, au septième étage d’une résidence de 2010, un T4 de 100 m2 avec une terrasse de 23 m2 et un séjour lumineux de 53m2 a atteint récemment le demimillion d’euros.

Au coeur de Folie Divine, un immeuble futuriste de l’architecte Farshid Moussavi conçu comme une superposition de villas, un 73-m2 s’est vendu sur plan au prix de 388000 € (5 315 € le mètre carré). Disposant de 3 chambres, d’un balcon de 19m2 exposé à l’ouest et d’un parking en soussol, ce 4-pièces sera livré cet hiver. Toujours à Port-marianne, mais dans le quartier Richter, sur la rive gauche du Lez, les studios des années 1990 ne s’échangent pas à moins de 90000 €.

Il faut traverser le Lez et rejoindre le quartier de Moularès pour trouver des biens plus abordables : « Ici, les moyennes tarifaires tournent autour de 3000 € le mètre carré », évalue Michel Sarda, directeur associé d’europa Immobilier. A la fois proche de Port- Marianne et bien desservi par les transports en commun, ce quartier peut représenter un bon compromis pour les candidats à l’achat au budget limité. Au deuxième étage d’une résidence construite il y a quinze ans, ce T3 de 62 m2 a, par exemple, fait le bonheur d’un jeune couple pour 200000 € (3225 € le mètre carré). La limite nord de Port-marianne jouxte le quartier de La Lironde, où des immeubles récents, des logements sociaux et des villas avec piscine se partagent le terrain. Au premier étage de la résidence Essencia, le long de la rue Fra Angelico, ce 3-pièces de 64m2 avec garage et terrasse s’est vendu 225000 € (3 515 € le mètre carré).

Plus au nord, le quartier de la Pompignane s’étend le long du Lez. Certes, la présence des géants de l’informatique Dell et IBM dynamise le marché, mais le secteur souffre de l’absence de tramway. Les prix de l’ancien y oscillent autour de 2800 € le mètre carré. De l’autre côté du Lez, relativement proche de l’ecusson et du centre commercial du Polygone, le quartier Antigone, lancé en 1978 par l’ancien maire Georges Frêche, reste une valeur sûre. Le long de la rue du Moulin- de-sémalen, un 3-pièces de 68 m2 agrémenté d’une terrasse de 15 m2 et situé au quatrième étage d’une résidence avec ascenseur est parti à 260000 € (3 823 € le mètre carré). Plus au sud, le futur quartier Cambacérès qui se déploiera autour de la gare TGV est appelé à devenir « la vitrine de la ville », si l’on en croit son maire, Philippe Saurel. Le projet devrait se concrétiser en 2018. Affaire à suivre…

500000 € Le prix d’un T4 de 100 m 2 avec une terrasse de 23 m 2 , rue Wangari-maathai.