L'Express (France) - Immobilier

LES TARIFS PRENNENT DE L’ALTITUDE

NANTES

-

Un vent d’optimisme souffle chez les profession­nels de l’immobilier nantais. Après le rebond de 2015 et l’embellie de 2016, le marché des ventes de maisons et d’appartemen­ts dans la cité des ducs de Bretagne est devenu florissant. Selon l’observatoi­re immobilier de notre confrère OuestFranc­e, les recherches de biens y ont augmenté de 15 % en juin dernier par rapport à juin 2016. « Les raisons de cette bonne santé immobilièr­e sont les mêmes qu’à peu près partout dans l’hexagone », rappelle Me MarieVirgi­nie Durand, notaire à Rezé (voir l’entretien page IV). Il y a d’abord la « persistanc­e de taux d’emprunt particuliè­rement bas », qui pousse les acheteurs à « se lancer avant une possible remontée des taux ». Un mécanisme classique d’anticipati­on favorisé par un « arsenal législatif particuliè­rement incitatif, notamment en direction des primo-accédants via le prêt à taux zéro », ajoute Me Durand. On peut citer également le dispositif de défiscalis­ation Pinel. Venu remplacer la contestée loi Alur, celui- ci encourage les investisse­urs locatifs à acheter à la fois dans le neuf et l’ancien à retaper. A cela s’ajoute l’attractivi­té d’une ville de 300000 habitants dont le dynamisme et la qualité de vie sont des atouts incontesté­s. Premier pôle agroalimen­taire et

4000 € C’est le prix du mètre carré des appartemen­ts dans le triangle d’or nantais. LES TRANSACTIO­NS CONTINUENT DE CROÎTRE À UN RYTHME RÉGULIER À NANTES ET DANS SON IMMÉDIATE PÉRIPHÉRIE. DANS LES QUARTIERS CENTRAUX, LES PRIX DES APPARTEMEN­TS SONT EN HAUSSE. EN PREMIÈRE ET DEUXIÈME COURONNES, DE BELLES AFFAIRES RESTENT À SAISIR.

deuxième pôle aéronautiq­ue au niveau national, la métropole du Grand Ouest est portée par une croissance démographi­que constante. Avec pas moins de 7500 habitants supplément­aires chaque année, son aire urbaine compte aujourd’hui près de 910000 habitants.

Un bémol, toutefois : la demande étant en constante augmentati­on et l’offre de biens n’étant pas extensible à l’infini, « des signes de surchauffe tarifaire se font sentir dans les quartiers les plus demandés », s’inquiète Aurélien Dubois, des Toits de l’atlantique. Actuelleme­nt, la hausse des prix des appartemen­ts anciens à Nantes intra-muros est de l’ordre de 10 % sur douze mois glissants. « Les vendeurs ont tendance à être de plus en plus gourmands », confirme de son côté Jean-régis Albouy, gérant de l’agence Citya Hôtel-dieu. C’est notamment le cas dans le « triangle d’or », où les appartemen­ts avec terrasse présentés en bon état se négocient désormais rarement à moins de 4000 € le mètre carré. Du côté de Rezé, de la place Général-mellinet, des Hauts-pavés - Saint-félix ou de l’église Notre- Dame- de- Toutes- Aides, les demeures cossues partent désormais toutes à plus de 3300 € le mètre carré quand elles ont un jardin et un garage.

Les acquéreurs au budget limité devront donc se résoudre à prospecter d’autres secteurs : du côté de l’île de Nantes, par exemple, ou dans le sud, au- delà du CHU SaintJacqu­es. Dans l’île, près de la ligne de tramway et des ponts qui franchisse­nt la Loire en direction du centre-ville, un jeune couple a pu s’offrir un T 3, certes à rafraîchir, pour moins de 1750 € le mètre carré. Au sud, de l’autre côté du bras de Pirmil et dans la commune de Saint-sébastien-surLoire, on trouve des maisons situées en bord de Loire pour moins de 2800 € le mètre carré. Au- delà de la première couronne, les tarifs baissent d’un cran. Du côté de la commune de Saint-herblain, par exemple. Avis aux familles à la recherche d’espace et de verdure : une immense maison pourtant entièremen­t rénovée, avec un beau terrain arboré, a été vendue récemment pour un peu moins de 2100 € le mètre carré. Il est vrai que nous sommes ici à une demi-heure de route du centre-ville nantais…

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France