L'Express (France) - Immobilier
Me Yves Auberger, délégué à l’immobilier à la chambre des notaires du Loiret.
L’express Comment se porte le marché immobilier orléanais ?
Y. A. Bien. L’année 2017 confirme la tendance qui s’était amorcée l’an dernier. Après les années noires qui ont débuté avec la crise de 2008-2009, nous avons enfin retrouvé un rythme normal de ventes. Pour le moment, les prix ne flambent pas. A Orléans, les tarifs moyens de l’ancien se sont stabilisés autour de 1860 € le mètre carré.
L’express Le profil des acquéreurs a-t-il changé ?
Y. A. Le plus gros des ventes se fait toujours sur le marché des maisons principales, les acheteurs étant pour la plupart des secondo-accédants. Mais on assiste à un retour en nombre des investisseurs locatifs et des primo-accédants, deux populations qui avaient quasiment déserté le marché. La persistance de prix et de taux d’intérêt bas et les mesures incitatives de l’ancien gouvernement Hollande [NDLR : prêt à taux zéro et loi Pinel] y sont certainement pour quelque chose.
L’express Les acquéreurs sont-ils devenus moins sélectifs ?
Y. A. Non. Malgré la hausse significative de la demande, les acquéreurs se montrent toujours aussi exigeants. Ils privilégient les appartements les mieux placés et ceux qui sont proposés dans un état impeccable. L’état général de l’immeuble est également pris en compte, notamment dans les périmètres de ravalement obligatoire où la réfection des façades peut coûter très cher, même pour de petites surfaces. Quant aux constructions des années 1960 à 1980, lourdes en charges et souvent mal isolées, elles restent toujours aussi boudées… Propos recueillis par C. Be.