Me Yves Valois, notaire à Gardanne, dans le pays d’aix

L’express Comment le marché immobilier a-t-il évolué à Aix-en-provence et dans sa périphérie ?

Yves Valois Jusqu’à la fin de 2015, le marché tournait au ralenti. Au printemps 2016, les volumes de transactions ont commencé à augmenter de façon significative. Cette croissance n’a pas cessé depuis. Le premier semestre 2017 a été une excellente période, au point que l’on enregistre déjà une tension sur les tarifs des biens les plus convoités, ceux du centre-ville aixois notamment. Dans l’ancien, la hausse des prix s’y élève déjà à 9% sur douze mois glissants. Le prix moyen d’un 2-pièces ancien – produit certes rare et recherché – y culmine à 4400 € le mètre carré. En périphérie aixoise, ce même type de bien se négocie autour de 3400 € le mètre carré. Du côté de la ZAC Vasarely, on trouve de l’ancien en bon état autour de 2700 € le mètre carré.

L’express Comment expliquez-vous ce regain d’activité ?

Y. V. Dans le neuf et l’ancien à réhabiliter, la loi Pinel et le PTZ [NDLR : prêt à taux zéro à destination des primo-accédants] ont eu des impacts indéniablement positifs. Le tassement des prix et la persistance de taux d’intérêt bas – bien que l’on annonce sans cesse leur remontée imminente – ont également leur part dans l’embellie immobilière. La bonne santé de l’emploi dans l’ensemble du pays d’aix y est aussi pour quelque chose : depuis douze mois, la demande de cadres et d’ingénieurs est en nette hausse.

L’express Quelles sont les perspectives à moyen terme?

Y. V. Je les crois favorables. Notamment parce que, dans cette période post-électorale, la Banque centrale européenne n’a aucun intérêt à augmenter ses taux. Actuellement, tous les clignotants économiques et financiers sont au vert. C’est le moment d’en profiter… Propos recueillis par J.-F. P.