L'Express (France) - Immobilier
LES PRIX S’ENVOLENT
PAYS BASQUE
Rarement, l’engouement pour la partie occidentale des Pyrénées-atlantiques aura été aussi vif. Partout, à Biarritz, Anglet ou Bayonne, dans l’arrière-pays comme sur la Côte basque, les volumes de vente de logements sont en hausse. « Dans l’ancien, le nombre de transactions a augmenté de 15 % sur douze mois glissants. Or, 2016 avait déjà été une année d’embellie », se réjouit Me Miguel Harriague, notaire à Bayonne (voir l’entretien ci-dessus). Les raisons de la reprise immobilière dans l’ensemble de l’hexagone sont bien connues : « Les taux d’intérêt d’emprunt restent bas et les mesures prises
POUR LA SECONDE ANNÉE CONSÉCUTIVE, LES VENTES AUGMENTENT SUR LA CÔTE DES PYRÉNÉES-ATLANTIQUES. DU COUP, LES PRIX AUSSI (ANGLET, BIARRITZ, BAYONNE, CAMBO ET SAINT-JEAN-DE-LUZ). AILLEURS, DE BELLES AFFAIRES RESTENT À SAISIR.
par le précédent gouvernement Hollande pour booster les ventes dans le neuf et l’ancien à réhabiliter [NDLR : prêt à taux zéro et loi de défiscalisation Pinel] ont fini par payer », note Me Harriague. A cela s’ajoutent les nombreux atouts naturels que possède la frange côtière des Pyrénées-atlantiques : la douceur du climat, la beauté des forêts de pins et de hêtres… N’oublions pas la fascination qu’exercent sur les estivants ses plages immenses propices aux joies du surf (le Pays basque a enregistré plus de 15 millions de nuitées en 2016). Ni sa culture festive, sa gastronomie réputée, la qualité de ses golfs ou la proximité de l’espagne et des Pyrénées. « Parisiens, Bordelais, Toulousains ou Basques de l’intérieur, ils sont de plus en plus nombreux à s’enticher de la côte », s’enchante Amélie Rochard, de l’agence Century 21 de Saint-jean-de-luz. Cerise sur le gâteau : la mise en place de la ligne à grande vitesse (LGV) met désormais Paris à quatre heures de Biarritz et à moins de quatre heures et demie de Saint-jeande-luz. Et, dans deux ans à peine, deux lignes d’un Trambus tout électrique, très pratique, relieront Bayonne à Biarritz et Tarnos à Bayonne… Le tableau serait incomplet si l’on n’évoquait les prix de l’immobilier basquais. Après des années de baisse vertigi- neuses, ils sont stabilisés à des niveaux plutôt attractifs.
Dans les stations balnéaires de Biarritz et de Saint-jean-de-luz, prisées des retraités amoureux de l’atlantique, des touristes fortunés et des investisseurs avisés, le tarif moyen de l’ancien oscille désormais autour de 4600 € le mètre carré. Un montant qu’il faut certes multiplier par deux pour les produits haut de gamme situés face aux rouleaux de l’océan et aux plus belles plages, dont la mythique plage de la Côte basque. « L’offre se raréfie et les biens partent très vite », prévient Stéphane Ortiz, de l’agence Carmen. A Saint-jean-de-luz, un 50-m2 haut de gamme posté face à la mer est récemment parti à… 13800 € le mètre carré ! Christian Larre, de l’agence Orpi Saint-pierre, redoute, lui, « une flambée des prix ».
Les sportifs et les investisseurs au budget raisonnable se dirigeront vers le nord- est, du côté d’anglet, dite aussi la « petite- Californie ». On y trouve le même écart de prix qu’à Biarritz, entre les maisons cossues du quartier chic de Chiberta (de 5000 à 8000 € le mètre carré) et les T 2 ou T 3 des résidences des années 1970 les plus éloignées du littoral (de 2 500 à 3 000 € le mètre carré).
La voisine Bayonne reste traditionnellement plus accessible : les logements de standing ou rénovés avec goût s’y échangent entre 2700 € le mètre carré dans le Petit-bayonne (prisé des bobos et des étudiants), et 3500 € le mètre carré dans le Grand-bayonne ( aux nombreux appartements bourgeois de type haussmannien). Les primo-accédants et les ménages au budget serré s’orienteront vers Tarnos et Boucau, où l’on trouve des appartements corrects à moins de 2000 € le mètre carré. Comme ce 4pièces de 90m2 avec une grande terrasse, parti en une semaine à 1800 € le mètre carré. A vingt minutes à peine de la grande plage de Biarritz…
4 600 € le mètre carré en moyenne dans l’ancien à Biarritz et à Saint-jeande-luz.