Me Daniel Scheid, notaire à Strasbourg et président de la chambre des notaires du Bas-rhin.

L’express Comment la conjoncture immobilière a-t-elle évolué à Strasbourg ?

Favorablement. Le rythme des ventes s’accroît depuis le début de 2016 grâce aux taux d’intérêt d’emprunt toujours aussi bas, mais aussi aux dispositifs d’aide à l’accession à la propriété dans le neuf et dans l’ancien à réhabiliter (prêt à taux zéro pour les primo-accédants et loi de défiscalisation Pinel destinée aux investisseurs locatifs). Seul bémol : les tarifs sont en légère hausse dans les quartiers prisés, comme celui de la Neustadt, qui vient d’être inscrit au patrimoine mondial de l’unesco.

L’express Existe-t-il de grosses disparités entre les différents secteurs ?

Oui. Et elles sont énormes ! Caracolent au sommet de la grille tarifaire le centre historique et le quartier de l’orangerie. Le prix médian de l’ancien y culmine à plus de 3700 € le mètre carré, un chiffre en hausse de 7% en un an. A l’ouest du centre-ville, les logements des années 1960 et ceux des années 1970 du quartier de Hautepierre se négocient, eux, à des tarifs trois fois moins élevés. Ils ont d’ailleurs encore chuté de 4% depuis l’an dernier… Quant au prix moyen du neuf, il dépasse les 3900 € le mètre carré, soit une hausse de 7% en un an.

L’express Quelles sont les perspectives ?

Elles seront excellentes jusqu’à la fin de l’année. Je ne me prononcerai pas sur la suite. Elle dépend de l’évolution des taux d’emprunt et des mesures d’incitation à l’achat de logements que le gouvernement Macron prendra ou non. La loi Pinel, en tout cas pour le moment, n’a pas été reconduite en 2018. Propos recueillis par S. C.