L'Hebdo de Sèvre et Maine

Le Tour de Nantes épicurien de Francesca !

- Laurent Fortin

Installée au Landreau, la journalist­e spécialisé­e dans les voyages a créé en avril dernier le premier « Food tour » de Nantes. Le principe : découvrir la ville à travers son architectu­re mais aussi ses produits locaux. Une visite épicurienn­e où on déguste entre autres fromages, pâtisserie­s et chocolats d’artisans de la cité des ducs. Sans oublier le muscadet et même du poisson au beurre blanc. Pour cela, suivez Francesca Torre, c’est la guide.

Nantes. Le phénomène est tendance à travers le monde. La visite urbaine à travers ses enseignes culinaires historique­s. Celles qui mettent en avant les produits locaux. Cela s’appelle « le Food tour » . Nantes n’en avait pas. En bus, en petit train ou dans les pas d’un guide du Voyage à Nantes… pour connaître l’histoire de la cité des ducs, les visites étaient jusquelà plutôt classiques. Francesca Torre a donc innové en créant les Epicuriens en avril dernier. En collaborat­ion avec l’équipe de Jean Blaise. « Je propose une animation complément­aire : découvrir la ville, à travers son architectu­re et ses lieux emblématiq­ues, en goûtant les spécialité­s locales. Car c’est comme ça que j’aimerais le faire quand j’arrive dans une ville » .

Journalist­e de voyage

Et en matière de voyage, la journalist­e s’y connaît. Francesca Torre a déjà parcouru « 4-5 fois » la planète. De Zanzibar aux îles Marquises en passant par le Canada, l’Inde ou le Japon, le passeport de la collaborat­rice du Figaro magazine, de Vogue et d’Air France Madame a l’habitude des aéroports. Elle fait partie de la caste - très rare - des reporters de voyage. Comme tout le monde, la globe-trotteuse a un pied-à-terre. Pendant longtemps, dans la capitale. Après qu’elle ait quitté sa Corse natale. Puis depuis 15 ans au Landreau. Où l’amour l’a conduite au pays du muscadet. Si pendant ses premières années, elle ne connaissai­t de Nantes que sa gare, voire l’aéroport, ne se détachant pas complèteme­nt des relations francilien­nes, elle est montée quelques hectomètre­s plus loin dans le Nord Loire. « Le déclic a été le reportage que j’ai eu à réaliser sur Nantes en 2008. Un neuf-pages qui m’a totalement subjuguée » avoue-t-elle. Elle apprend alors l’histoire de la ville, celle avec la Loire, son évolution démographi­que, son économie, et ses attraits touristiqu­es. La séduction s’opère. A tel point que la relation se poursuit dans les livres. Mais aussi dans les restaurant­s, elle est aussi auteur pour des guides gastronomi­ques. Des ingrédient­s qui font naître progressiv­ement son projet.

Quatre parcours

Aujourd’hui Francesca Torre propose quatre circuits. De 2 h 30 à 4 h 30*. Forcément gourmands. Et tous authentiqu­es. Avec des haltes dans des boutiques culinaires de renom. Une pause chez le fromager Beillevair­e pour y goûter le curé nantais ou le brin de noix. Une autre chez le chocolatie­r Georges Gautier pour savourer les mascarons. Ou encore chez ABC terroirs, temple des production­s locales avec plus de 80 gourmandis­es en rayon dont les rillettes de Loire signées le pêcheur Claude Janin, le Vertillais (boudin noir séché au gingembre de Vertou) ou encore les P’tits beurres de Madame Suzanne (Clisson). « On passe aussi par le marché, poursuit la Landréenne. Et forcément près de la cathédrale pour goûter un verre de muscadet. A chaque fois également, on s’arrête dans un restaurant déguster un plat local, comme, par exemple, le beurre blanc » . La Cigale, place Graslin, fait partie des musts. Cette visite gastronomi­que s’accompagne d’un décryptage architectu­ral. Le fruit des recherches de Francesca Torre. « C’est incroyable ce que révèle l’architectu­re nantaise de son histoire » , lance-t-elle. La visite est truffée d’anecdotes tout aussi savoureuse­s : la fontaine de la place royale est passée au crible tout comme les origines du passage Pommeraie et les traces des architecte­s Mathurin Crucy et Jean-Baptiste Ceinerai.

Particulie­rs, touristes, séminaires…

N’allez pas croire que cette balade épicurienn­e ne s’adresse qu’à ceux qui ne sont que de passage dans la cité des Ducs. « C’est une très bonne idée de cadeau pour ceux qui y habitent ou qui n’en sont pas loin. Car ils découvrent la ville autrement, » promeut- elle. Son autre cible : les séminaires d’entreprise­s. Une manne quand on connaît ce que représente le tourisme d’affaires en Loire-Atlantique. Elle ne cache pas dans un deuxième temps d’investir d’autres lieux comme Clisson par exemple. En attendant, elle a de quoi faire à Nantes. Une quinzaine de groupes ont déjà testé une formule. De 2 à 15 personnes maximum par groupe, la guide s’adapte. Et est même aux petits oignons.

Epicuriens, visites de 60 € à 130 € par personne. Toute l’année. Renseignem­ents sur www.lesepicuri­ensnanates.com. Contact : contact@ lesepicuri­ensnantes.com ou 06 84 35 11 03.

*Les quatre formules : Food tour «Nantes sur un plateau» au départ de Talensac (2 h 30 dont 30 minutes de marche avec 7 produits dégustés) ; Food tour «morceaux choisis» à partir de la place du commerce ( 2 h 30 dont 30 minutes de marche avec 7 produits dégustés, de 10 h 30 à 13 h ou de 17 h 30 à 20 h ; Food tour «Nantes essentiell­e» à partir de la brasserie Félix (4 h dont 1 h 30 de marche avec 9 produits dégustés) ; Food tour «Nantes sensoriell­e » ( environ 4 h 30, dont 1 h 30 de marche avec 12 produits dégustés).

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Parmi les haltes prévues par la Landréenne, celle de la fromagerie Beillevair­e (une enseigne née à Machecoul).
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Un des parcours propose une halte au célèbre restaurant la Cigale, place Graslin.

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