UNIVERSITÉS : LES BLOCAGES CONTINUENT
Depuis plusieurs semaines, quatre universités (sur 73) et une dizaine de sites (sur quelque 400) sont bloqués par des opposants à la nouvelle loi sur l’accès à l’enseignement supérieur. Ainsi, l’université Paul-Valéry, à Montpellier, est toujours paralysée, bien que la justice administrative ait ordonné mercredi aux occupants de quitter les lieux «sans délai». S’ils n’obtempèrent pas, une intervention policière pourrait avoir lieu. A Toulouse, le blocage de l’université
Jean-Jaurès (ex-Mirail) a été voté jusqu’au 30 avril, date de la rentrée des vacances et d’une prochaine assemblée générale. Les examens ont été reportés.
A Rennes-II, les étudiants ont voté miavril à une écrasante majorité la reconduction du blocage jusqu’au 30 avril. Le président de l’établissement, Olivier David, n’a pas exclu le recours à la force publique en cas de «risque pour la sécurité des personnes», et a, dans le même temps, annoncé sa décision d’accepter toutes les candidatures déposées dans Parcoursup pour les filières qui ne sont pas en tension, soit «environ 70 % des formations».
Enfin, à Paris-X (Nanterre), le blocage a été reconduit jusqu’au 2 mai, jour où une nouvelle session de partiels doit avoir lieu. Jeudi, plus d’un millier d’étudiants étaient réunis en assemblée générale (lire ci-contre), au cours de laquelle le président de l’université, Jean-François Balaudé, très critiqué après la violente intervention policière du 9 avril, a pris la parole. Il a dit «faire tout ce qui est en [son] pouvoir pour qu’il n’y ait aucune poursuite» contre les étudiants qui avaient alors été interpellés.