Libération

SANS PASSÉ NI FUTUR

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Les prestation­s médiatique­s des Bleus relèvent depuis longtemps du théâtre et si le public (les journalist­es) l’assumait pleinement, Mendy aurait eu droit à une volée de sifflets: si les joueurs plaisanten­t même sur des questions portant sur leur coeur de métier (le foot), on n’est pas rendu.

Pour autant, ces sifflets auraient été injustes. Car ce n’est pas réellement le Mancunien qui répond: c’est son sélectionn­eur, Didier Deschamps, dont le défenseur fut depuis trois semaines la courroie de transmissi­on la plus pure, la plus directe. Le style ? Quel style ? Pour quoi faire ? Le milieu Steven N’Zonzi a fait la moue : «Difficile de caractéris­er notre style de jeu. Je peux dire qu’il y a un très bon collectif, mais après… difficile.» Le milieu N’Golo Kanté: «On peut moduler ce que l’on fait. On peut contrôler le ballon et assumer la possession mais on peut aussi subir pour jouer en contre, ça dépend de la tournure des matchs, de l’adversaire, du moment… Disons que l’idée générale est d’avoir le ballon et d’aller vite vers l’avant, c’est plutôt ça, notre jeu.» Sauf que si les Bleus ont le ballon, cela veut dire que l’adversaire est replié sur son propre but, ce qui contredit la vitesse dont parle Kanté – c’est noir sauf que c’est blanc. La quadrature du cercle. Le défenseur Lucas Hernandez: «Nous avons beaucoup de joueurs qui aiment avoir le ballon, d’autres qui savent défendre quand on ne l’a pas… Il faut savoir quoi faire et quand le faire. L’idée est d’avoir une équipe parfaite.» Le milieu Thomas Lemar: «Le coach doit s’adapter aux joueurs qu’il met sur le terrain, donc ça dépend de qui joue. Il faut lui demander, en fait.» L’attaquant Florian

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