UNE TRÊVE EN NÉGOCIATIONS
Sous égide égyptienne et onusienne, les discussions seraient dans
«la dernière ligne droite». Objectif : une trêve de longue durée entre Israël et le Hamas. Et pourtant, lundi, un nouvel échange de tirs entre Israéliens et Palestiniens éclatait en bordure de l’enclave sous blocus. Blocus encore resserré la veille, Israël fermant le seul passage vers Gaza, en amont de l’Aïd el-Kebir. Mesure punitive après un nouveau vendredi de la «Marche du retour», durant lequel deux Palestiniens ont été tués par les tirs israéliens. Ce qui se négocie, ce n’est pas la paix. Tout au plus un retour au statu quo qui régnait depuis 2014 jusqu’à la «Marche» lancée fin mars. Depuis, les cerfsvolants incendiaires de Gaza (qui n’ont pas fait de victime) ont ulcéré Israël. D’où l’intensification des raids aériens et des tirs, entraînant d’abondantes ripostes à la roquette. Les termes de l’accord divisent chaque camp. La réhabilitation des infrastructures de Gaza fait presque consensus. D’autres, comme l’ouverture d’un corridor maritime ou d’un aéroport dans le Sinaï égyptien, paraissent utopiques. Même un échange de prisonniers semble loin. D’autant que la trêve a un adversaire de taille : Mahmoud Abbas, furieux d’être exclu des négociations. En cas d’accord, le «raïs» palestinien menace de couper son budget alloué aux Gazaouis. Pour ceux-ci, un semblant de normalité paraît toujours inaccessible.