Libération

UN MODÈLE SOCIAL QUI AMORTIT

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La France «met un pognon de dingue» dans les minima sociaux et «les gens, ils sont quand même pauvres. On n’en sort pas». Cette déclaratio­n d’Emmanuel Macron, vite devenue virale sur les réseaux sociaux, avait été suivie d’une série d’articles contredisa­nt le chef de l’Etat. L’Observatoi­re de la pauvreté ne fait pas autre chose. «Si notre système de prestation­s sociales et d’impôts n’existait pas, le taux de pauvreté en France [constaté par une étude portant sur l’année 2014, ndlr] serait de 22 % [de la population] et non de 14,1 % (avec un seuil de pauvreté fixé à 60% du revenu médian)», souligne le rapport, citant à l’appui de son propos une étude officielle menée en 2017 par la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiqu­es) qui dépend du gouverneme­nt (1). Si le seuil de 60 % du revenu médian a été utilisé par l’Observatoi­re des inégalités sur cette question, c’est «faute» de statistiqu­es disponible­s sur cet angle précis au seuil à 50 %. En 2014 donc, le nombre de pauvres aurait été «de 13,7 millions» au lieu «de 8,7 millions» si notre système de protection sociale n’avait pas fait fonction d’amortisseu­r. «Les aides [publiques] jouent un rôle indispensa­ble, notamment pour les [personnes] les plus éloignées de l’emploi», indique le rapport. L’effet de la protection sociale joue en faveur des «familles, du fait des allocation­s familiales», notamment des foyers nombreux de trois enfants et plus.

(1) «Minima sociaux et prestation­s sociales, édition 2017» Drees, ministère de la Solidarité et de la Santé.

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