Affaire Benalla
Riposte coordonnée de l’exécutif au rapport du Sénat
Après la publication mercredi du rapport d’enquête du Sénat sur l’affaire Benalla, l’exécutif réplique. Porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux a dénoncé des «contre-vérités», tout en reconnaissant ne pas avoir lu en détail ce rapport. Puis la garde des Sceaux, Nicole Belloubet (photo), s’est interrogée sur un éventuel dépassement de fonction du Sénat, tant envers l’institution judiciaire qu’envers la présidence de la République. «On n’est pas complètement dans le respect de la séparation des pouvoirs», a-t-elle dit sur BFMTV. «Traditionnellement, la séparation des pouvoirs fait qu’il n’appartient pas ni à l’Assemblée ni au Sénat de se prononcer sur l’organisation interne de la présidence de la République»a taclé le Premier ministre. C’est, en millions d’euros, l’avance que devait verser, selon l’Opinion, le financier Charles Gave à la campagne de Debout la France en échange d’une place éligible pour sa fille Emmanuelle Gave aux européennes. Cela n’a pas suffi. Nicolas Dupont-Aignan, le président du parti allié à Marine Le Pen à la présidentielle, a décidé mercredi d’écarter l’ex-avocate, qui a reconnu être l’auteure d’un post Facebook sur les «musulmanes quasiment inemployables». Et de plus de 10 000 tweets où elle questionnait, entre autres, la proportion de Noirs dans les courses de 100 mètres, qu’elle a effacés fissa. En vain.