Casque t’écoutes ? / Diane Rouxel

Le skate peut mener au cinéma. La preuve avec Diane Rouxel, repérée par Larry Clark et révélation du controversé mais non moins culte The Smell of Us. Depuis, la jeune fille, aussi audacieuse que solaire, peut mettre en avant une filmographie aussi éclectique que pertinente (la Tête haute, Mes Provinciales, les Garçons sauvages…). Ses goûts musicaux le sont tout autant. A 25 ans, elle manie aussi bien la guitare que le piano. Et apprend désormais la basse. Quel est le premier disque que vous avez acheté adolescente avec votre propre argent ? Un CD des Strokes, j’écoutais beaucoup ça ado.

Votre moyen préféré pour écouter de la musique ?

J’ai une platine vinyle chez moi. Et j’achète souvent des disques. Le dernier disque que vous avez acheté ?

Un coffret des chansons d’amour d’Elvis Presley, en vinyle.

Où préférez-vous écouter de la musique ?

Dans la rue en marchant toute seule, ou dans le train.

Est-ce que vous écoutez de la musique en travaillant ? Quand j’apprends des textes pour des films non, mais quand je fais de la sculpture ou que je travaille mes photos, je mets du classique. La chanson que vous avez honte d’écouter avec plaisir ? Sean Paul, Infiltrate.

Quelle musique pour bien démarrer la journée ?

Du rocksteady! Surtout The Gaylads et The Blackstones.

Le disque que tout le monde aime et que vous détestez ? Jul (rires)! Et toute cette nouvelle vague hip-hop avec PNL, j’ai un peu de mal…

Le disque pour survivre sur une île déserte ?

Sans hésiter Otis Redding, (Sittin’ On) The Dock of the Bay ! C’est mon album fétiche, je l’écoute depuis toujours et il me rappelle plein de bons souvenirs. Quelle pochette avez-vous envie d’encadrer chez vous comme une oeuvre d’art ? Pink Floyd. J’hésite entre Stranger Than Fiction et Animals. Un disque que vous aimeriez entendre à vos funérailles ? Un morceau de heavy metal, histoire de faire une dernière blague. Ce serait vraiment bizarre. Et n’importe quel morceau, car je n’y connais rien ! Savez-vous ce que c’est que le drone metal ?

Pas du tout.

Préférez-vous les disques ou la musique live ?

Les disques, car j’aime bien écouter la musique toute seule. Le live, j’apprécie quand ça tourne à l’improvisation. Ça devient alors unique.

Votre plus beau souvenir de concert ?

De La Soul il y a très longtemps, lors d’un festival à Paris avec des potes. On n’avait fait que danser. Allez-vous en club pour danser, draguer, écouter de la musique sur un bon soundsystem ou n’y allez-vous jamais ?

Je n’y vais que très rarement. Je ne trouve pas ça très agréable d’être collée à plein de gens. Et le son n’est pas toujours très bon. Je préfère les fêtes chez des amis.

Citez-nous les paroles d’une chanson que vous connaissez par coeur ?

«Well be-bop-a-Lula she’s my baby / Be-bop-a-Lula I don’t mean maybe / Be-bop-a-Lula she’s my baby…» Gene Vincent, Be-bop-a-Lula.

Quel est le disque que vous partagez avec la personne qui vous accompagne dans la vie? Avec ma coloc, en ce moment, on écoute beaucoup Fleetwood Mac. Le morceau qui vous rend folle de rage ?

Quand je découvre un morceau que j’adore, je l’écoute en boucle et ça finit par m’écoeurer… et me rendre folle de rage.

Le dernier disque que vous avez écouté en boucle ? Flavien Berger, Contre-temps. Le groupe dont vous auriez aimé faire partie ?

Les Beastie Boys, parce que j’aime bien leurs clips et parce qu’ils ont l’air de s’être bien marrés.

La chanson ou le morceau de musique qui vous fait toujours pleurer ?

J’en ai trois : What a Wonderful World de Louis Armstrong, la Chanson de Prévert de Serge Gainsbourg et la Sonate au clair de lune de Beethoven. Recueilli par DAVID MICHEL SES TITRES FÉTICHES

OTIS REDDING (Sittin’ on) The Dock of the Bay (1968) JOE COCKER With a Little Help from My Friends (1969) APHEX TWIN

Alberto Balsalm (1995)