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A Roissy, inquiétude après un mouvement du plafond

- Franck Bouaziz

Il est 18h50 ce mercredi 30 octobre dans le terminal 2E de l’aéroport de RoissyChar­les-de-Gaulle lorsqu’un responsabl­e d’Aéroports de Paris (ADP) constate un léger affaisseme­nt du plafond. Quelques heures plus tard, douze agents des douanes qui officient sous cette dalle mettent en oeuvre leur droit de retrait en estimant qu’ils sont confrontés à «un danger grave et imminent».

Selon les informatio­ns recueillie­s par Libération,

la dalle située au-dessus de l’espace où officient les douaniers aurait «bougé»

de 18 millimètre­s. Le lendemain, afin de prévenir tout risque, le bureau des douanes dans lequel sont effectuées les opérations de détaxe est déplacé au terminal 2F. L’itinéraire des passagers qui arrivent dans le terminal a également été modifié durant la journée.

Le terminal 2E de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle n’est pas uniquement celui qui accueille le plus de passagers. C’est aussi celui qui a subi l’effondreme­nt dramatique d’une partie de son plafond le 23 mai 2004. Quatre personnes avaient été tuées et sept autres blessées. La justice avait ensuite considéré que la responsabi­lité d’Aéroports de Paris était pleinement engagée en condamnant l’entreprise à la peine maximale : 225 000 euros d’amende. Contactée par Libération

à propos de cet affaisseme­nt du plafond constaté le 30 octobre, la direction d’ADP estime qu’il s’agit «d’un joint qui se serait dilaté» après des travaux réalisés sur la dalle du terminal 2E. Et reconnaît «un écart de 15 millimètre­s sur une longueur de 3 mètres».

Une version réfutée par plusieurs sources syndicales, qui insistent sur la notion d’affaisseme­nt de la dalle.

Le sujet a été évoqué mardi lors d’un comité d’hygiène et de sécurité. A l’occasion de cette réunion, les participan­ts ont d’ailleurs évoqué un nouveau mouvement de la dalle du terminal 2E, qui avait eu lieu la veille, le 4 novembre. Aéroports de Paris conteste. Mais entretemps, le 31 octobre, la société de BTP Spie Batignolle­s avait été appelée afin de contrôler l’ensemble du plafond. Après un «contrôle visuel», elle avait estimé «qu’aucune anomalie n’avait été décelée sur la structure».

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