Fusionnée dans la pièce à vivre avec des rangements camouflés
La cuisine invisible
Casser une kitchenette pour créer la célèbre cuisine ouverte à l’américaine est un grand classique de la rénovation des appartements anciens. Le placard de trois mètres carrés devient un espace ouvert dans lequel les conversations circulent certes mieux mais les odeurs aussi. Mais y gagne-t-on vraiment de la place ? Derrière le bar obligatoire, on continue à se cogner entre les meubles et l’évier. Seule solution: supprimer cette fausse séparation et assumer une bonne fois pour toutes que la «pièce à vivre» contienne aussi, accessoire comme un autre, de quoi préparer les repas. Dans une telle logique, les placards et tout l’électroménager doivent absolument disparaître dans le décor. Le site Design Build Ideas est formel : «Hottes ultra-minces, plaques à induction, placards sans couture et sans poignées» seront indispensables, et de préférence «dans des notes vert chasseur et noir mat». Arbitre des élégances, le site voit dans ces teintes que ne renierait pas l’armée de terre «un moyen formidable pour donner une touche dramatique à votre cuisine tout en créant un espace intime et pourtant fonctionnel».
Probabilité de voir cette tendance se concrétiser :
Richard Perrin, chef de gamme chez Mobalpa, constate que «l’effacement de la cuisine est une tendance qui monte. On peut même avoir un bureau dans cet espace». Du coup, le cuisiniste ne pourra plus se contenter de fabriquer des meubles de cuisine : il devra proposer aussi des aménagements pour le salon tandis que, dans la partie culinaire, il devra masquer tout l’électroménager et les outils de la préparation alimentaire. Avec le risque, à terme, d’ouvrir des placards sans plus savoir si l’on va y trouver des casseroles ou des DVD.