La nouveauté s’appelle «Téléfoot» chez Mediapro
Nouvelle victoire de la tendance «vintage» à la télévision. Le groupe espagnol Mediapro, qui diffusera une bonne partie de la Ligue 1 de football en France la saison prochaine, a décidé de baptiser sa future chaîne payante «Téléfoot». Comme l’émission dominicale historique de TF1. L’utilisation de ce nom fait l’objet d’un contrat financier entre Mediapro et TF1, lui-même partie d’un «accord stratégique» plus large, d’une durée de quatre ans et renouvelable. Les deux nouveaux associés n’ont pas révélé le montant de ce «deal» très inattendu. Outre l’usage de la marque, qui fleure bon le foot des années 90, l’AJ Auxerre triomphante et les expertises de Frédéric Jaillant, cet accord prévoit que le duo star de TF1, Grégoire Margotton et Bixente Lizarazu, officie sur l’antenne de Mediapro. Ils commenteront une vingtaine de matchs le dimanche soir, en vertu du «partenariat de talents» signé. Sur la période 2020-2024, l’entreprise espagnole, dirigée par Jaume Roures, paiera 780 millions d’euros par an pour retransmettre huit rencontres sur dix lors de chaque journée de Ligue 1. Les deux autres matchs (le samedi à 21 heures, le dimanche à 17 heures) seront diffusés par Canal +, qui les a rachetés à BeIn Sports.
A ce stade, il n’est pas prévu que TF1 fasse glisser des matchs de Mediapro sur ses antennes gratuites. En revanche, les deux parties espèrent aboutir pour faire régie publicitaire commune. Et envisagent de s’allier à l’avenir pour la diffusion de grandes compétitions, comme l’Euro ou la Coupe du monde. La dernière brique de l’accord est le partage des moyens techniques et de production. Certains programmes disponibles sur la chaîne Téléfoot seront en partie fabriqués par les équipes de TF1 –le magazine Téléfoot à proprement parler continuera quant à lui d’être diffusé sur la Une le dimanche matin. C’est une opportunité de réduire les coûts à l’allumage pour Mediapro, qui part de zéro ou presque en France et doit bâtir une chaîne entièrement nouvelle d’ici le mois d’août.
L’autre grand avantage de cette association, a expliqué Jaume Roures mardi à la presse, c’est de pouvoir «bénéficier de toute la force de frappe de TF1»