G20 : Covid et dette des pays pauvres au programme
La pandémie, ses conséquences économiques, les vaccins et les mesures collectives possibles pour surmonter la crise sanitaire accaparent forcément le sommet du G20 qui se déroule ce week-end. Les chefs d’Etat des 20 pays représentant les deux tiers de la population du globe et 90 % du PIB mondial discutent à travers leurs écrans pour cette réunion présidée par le roi Salmane d’Arabie Saoudite.
Emmanuel Macron est occupé tout le week-end par les travaux du G20, précise-t-on à l’Elysée. La France met en avant son rôle dans le lancement en avril de l’initiative Access to Covid-19 Tools Accelerator (Act-A pour les intimes) avec l’Organisation mondiale pour la santé, l’UE et l’Allemagne pour coordonner l’action internationale face à la pandémie de coronavirus. Elle aurait pesé pour faire adopter par le G20 le concept de «bien public mondial», notamment à propos du vaccin qui doit être mis à disposition de tous les pays, y compris «les plus fragiles», selon l’Elysée.
Liée à la pandémie, la question de la dette des pays pauvres est l’autre urgence au menu du sommet. Les pays du G20, qui ont dépensé quelque 11 000 milliards de dollars pour sauver l’économie mondiale, doivent s’attaquer au problème de l’effondrement des financements extérieurs (- 700 milliards de dollars, selon l’OCDE) auquel sont confrontés les pays les plus pauvres. La semaine dernière, les ministres des Finances du G20 se sont accordés sur un «cadre commun», impliquant pour la première fois la Chine et les créanciers privés pour alléger le fardeau de la dette. Sur ce sujet, également, l’Elysée revendique «un succès de la France» en faveur de la consolidation du moratoire et de la restructuration des dettes avec le FMI.