«Je considère que les objectifs des exercices surprises sont pleinement remplis. Les troupes [russes proches de la frontière ukrainienne] ont démontré leur capacité à assurer une défense fiable du pays.»

Après avoir mis tout le monde sur les dents pendant plusieurs semaines en faisant planer le spectre d’une guerre dans le Donbass ukrainien, Moscou se rétracte. «Les troupes ont démontré leur capacité à assurer une défense fiable du pays. J’ai donc décidé d’achever les activités d’inspection dans les districts militaires du sud et de l’ouest», a déclaré le ministre de la Défense, Sergei Shoïgou, alors qu’il se trouvait en Crimée, où 10000 soldats russes effectuent des manoeuvres. A partir de ce vendredi, les troupes russes commenceront leur retrait. Depuis fin mars, la Russie avait commencé à amasser des forces près du Donbass ukrainien et en Crimée, et avait déployé des navires en mer Noire. Dans le même temps, des messages peu ambigus étaient envoyés à Kiev, que le Kremlin accusait de provocation (des troupes ukrainiennes avaient été déployées près de la ligne de contact en février). Et aux «collègues occidentaux», Américains et Européens, auxquels le Kremlin intimait de retenir la bride à leur pupille, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. En parallèle, les chancelleries occidentales se sont inquiétées du sort de l’opposant Alexeï Navalny. L’annonce de la fin des manoeuvres, jeudi, arrive au lendemain du point d’orgue de cette longue passe d’armes: l’adresse annuelle de Vladimir Poutine à la Nation, mercredi, dans laquelle il n’a, de manière démonstrative, pas abordé ces dossiers brûlants.

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