Libération

Ligue 1 : le PSG champion de France 2024, un destin tout blasé

- GréGory SChneiDer

Atterrissa­ge en douceur. S’il l’emporte ce samedi au Parc des princes contre Le Havre AC ou si l’AS Monaco ne gagne pas à Décines le lendemain face à l’Olympique lyonnais, le Paris-SG remportera le titre de champion de France sur la saison 20232024, son dixième en douze éditions. Mercredi, après avoir infligé une tartine (4-1) au FC Lorient, le défenseur du club de la capitale Milan Skriniar rêvait tout haut : «Si nous ne sommes pas champions dès ce soir [l’AS Monaco devait battre Lille quelques heures plus tard pour différer le sacre parisien, ndlr], j’espère qu’on pourra fêter le titre samedi avec nos supporteur­s.» Arrivé cet été, l’internatio­nal slovaque n’est pas au fait des coutumes locales. Le Paris-SG ne fêtera rien du tout.

Il y aurait plusieurs raisons. A commencer par une manière de tradition commandant au club de célébrer son titre lors du dernier match à domicile de la saison, soit le 12 mai pour la réception du Toulouse FC : lors de la saison 2021-2022, il s’était même épargné cette corvée, les joueurs filant dans le vestiaire à la vitesse de la lumière après un nul contre Lens. Samedi, le président parisien, Nasser al-Khelaïfi, n’est pas non plus certain de pouvoir se libérer. Et l’entraîneur, Luis Enrique, a fait savoir en interne qu’il voyait d’un mauvais oeil une soirée flonflons alors qu’un grand combat attend les joueurs mercredi à Dortmund en demi-finale aller de Ligue des champions. L’Asturien veut faire l’économie d’un message subliminal indiquant à Gonçalo Ramos et consorts qu’ils ont coupé la ligne d’arrivée alors que leur saison commence à peine. Le Paris-SG n’a perdu qu’une fois en Ligue 1 cette saison, le 15 septembre devant l’OGC Nice. Une équipe qui ne perd jamais ou presque est une équipe sur laquelle on n’a pas de prise, une équipe qui existe et qui regarde ailleurs. A leur échelle, il n’y avait rien d’autre à aller chercher sur les pelouses hexagonale­s que l’éclat individuel ou collectif des joueurs et des wagons de but. Au vrai, il ne se passe rien. Sauf quand Mbappé fait la tête et décide de s’asseoir en tribune plutôt que sur le banc de touche à Monaco.

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