Libération

NE PAS CONFONDRE : «PURE»

Ils s’écrivent de la même manière mais n’ont rien en commun

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The Jesus Lizard (1989)

Un duel de producteur­s à distance. En 1987, le bassiste David Sims rejoint Chicago pour former un groupe avec Steve Albini, tête pensante de Big Black et producteur très courtisé. Le projet tourne court et Sims intègre The Jesus Lizard. Aux manettes de Pure, première incursion discograph­ique du groupe, l’intransige­ant et génial Steve Albini qui, après les Pixies et avant Nirvana, PJ Harvey, The Auteurs ou les Breeders et même Dyonisos, aide le trio à accoucher de cinq titres secs et nerveux, basse en avant et boîte à rythmes épileptiqu­e de rigueur. Albini accompagne le groupe jusqu’au milieu des années 1990 et sa signature chez Capitol. Lui qui vomit les majors cesse toute collaborat­ion et se consacre à son travail de producteur et ses propres projets, comme Shellac.

The Lightning Seeds (1989)

De l’autre côté de l’Atlantique, un autre producteur-musicien s’attelle à un nouveau projet. Ancien du groupe punk Big in Japan, Ian Broudie est devenu le producteur attitré de la scène de sa ville de Liverpool dans les années 80. Il accompagne ainsi Echo & The Bunnymen durant leurs éclatantes premières années puis étend son champ d’action à Wall of Voodoo, The Fall et même Noir Désir. Mais l’envie d’occuper le premier plan le titille. Il lance The Lightning Seeds où il occupe le poste de chanteur-guitariste-producteur. Son aimable projet de pop léchée rencontre le succès, menant Pure, son premier single, dans le top 20 anglais. Sept ans plus tard, il atteindra la première place des classement­s avec Three Lions, l’hymne de l’équipe de football anglaise à l’Euro 96.

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