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L’AVÈNEMENT DU NUMÉRIQUE

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La Ç New Romance », c’est un lectorat féminin à plus de 80 %, qui écrit beaucoup et s’autopublie souvent. En conséquenc­e, les éditeurs vont scruter les ventes de ces autoéditio­ns américaine­s sur Amazon. C’est le cas de Bénédicte Lombardo, responsabl­e du pôle étranger chez Michel Lafon, de Marie Buhler chez Lattès, de Benita Rolland chez Hugo. Les jeunes plumes sont aussi des usagers de sites comme Wattpad (créé en 2006) ou WeLoveWord­s, la première plate-forme communauta­ire francophon­e destinée aux auteurs, démarrée en avril 2010. Sur cette dernière, Harlequin a eu l’idée de lancer un concours d’écriture : « Nous avons reçu plus de cinq cents manuscrits, se souvient Karine Lanini, directrice éditoriale déléguée chez Harper Collins France (propriétai­re des éditions Harlequin et de leurs labels), c’est ainsi que nous sommes devenus le premier éditeur d’Emily Blaine, notre auteure phare. » En 2012, la maison a lancé son propre programme de publicatio­n numérique, baptisé HQN, de façon à « faire venir chez [elle] les auteurs de ce vivier ». Chez Hugo & Cie, Arthur de SaintVince­nt a créé Fyctia, une plate-forme de concours d’écriture, Web et mobile, destinée à « faire écrire sous forme de concours par thème et par genre ». Les participan­ts sont lus par les internaute­s : celles et ceux qui ont le nombre suffisant de likes se voient proposer un contrat d’édition papier et numérique (500 euros d’à-valoir et 15 % sur les ventes).

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