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Poing levé!

- Dans le désordre 256 p., (dès 14 ans) par Sarbacane, 15,50

près avoir peut-être découvert cette année la joie et l’émulation des manifestat­ions, pas question de faiblir… En quelques pages, la situation est installée et le lecteur se retrouve aux côtés de Jeanne, Basile, Lucie, Jules, Marc, Tonio et Alison. Ils sont sept, certains étudiants, d’autres jeunes travailleu­rs, tous inspirés politiquem­ent. Ils se rencontren­t lors d’une manifestat­ion et, selon le mot si bien choisi par la romancière, ils deviennent une meute. « Vivre en meute avec les copains… Aucun d’entre eux n’a été préparé à ça : élevés dans le respect de la propriété, dans la peur des lois, dans l’idée que passer de seul à plusieurs, c’est fonder une famille. Payer son loyer, travailler. Et pourtant, Jeanne le sent : elle est prête, elle n’attendait que ça. Ils n’attendaien­t que ça. Une vie différente. »

Marion Brunet, réussit à décrire le noeud dans le ventre qui se crée quand on est au bon endroit, au bon moment. Elle ne tombe jamais dans la caricature, et qu’il est doux de lire le dialogue d’une mère déclarant à son garçon : « Je t’ai rarement vu l’air aussi radieux, alors je plaisante pas : retourne là-bas, t’as fait ton quota de bon fils. » Mais la violence n’est pas seulement dans la lutte sociale, elle est aussi policière et l’amour ne protège pas de tout. Voilà un roman qui, certes, s’adresse à une génération, mais qui a le pouvoir de réveiller tout le monde. Mention spéciale à la bande-son (caractéris­tique de cette collection) remplie de pépites, des Sex Pistols à PJ Harvey en passant par Serge Reggiani. R.B.

Marion Brunet,

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