Sapé comme jamais
Lorsqu’il ne donne pas ses cours de littérature francophone en Californie, Alain Mabanckou vit dans son appartement parisien, dans le quartier Château-Rouge. Rencontre sur fond de petites annonces de marabout, de nourriture à donner aux poissons rouges et
Õest le bazar. Ou, tout du moins, cÕest ce que lÕon imagine en se remŽmorant lÕun des plus cŽl•bres romans dÕAlain Mabanckou, Black Bazar, qui racontait les tribulations du fameux Fessologue dans le quartier Ch‰teau-Rouge, en plein cÏur du 18e arrondissement. CÕest dans ce coin du nord de Paris cher ˆ la communautŽ africaine que le Franco-Congolais a Žlu domicile Ð enfin, lorsquÕil nÕest pas en Californie, o• il enseigne la littŽrature francophone ˆ lÕuniversitŽ de Los Angeles, ou quelque part sur le globe pour les besoins dÕune confŽrence. Depuis la parution en 2005 • de son chef-dÕÏuvre, Verre cassé, et le prix Renaudot attribuŽ lÕannŽe suivante ˆ Mémoires de porc-épic, le plus fringant des Žcrivains sapeurs est en effet devenu un vŽritable ambassadeur de la littŽrature fran•aise. JusquÕˆ, aujourdÕhui, intŽgrer le vŽnŽrable Coll•ge de France. ArrivŽ ˆ son appartement Ð situŽ au fond dÕune cour tr•s fleurie de la rue Doudeauville Ð, ce nÕest pas avec son dŽsormais cŽl•bre blazer bleu roi quÕAlain Mabanckou nous ouvre, mais en chemise claire, dŽcontractŽe, et veste brune. La classe, sans exc•s ostensible. Ç Il fallait bien que je me fasse beau, pour lÕŽquipe de Lire È, sÕamuse-t-il.
Histoire de nous faire avaler nos doutes, tout est bien rangŽ Ð pas de bazar, donc. Un dŽtail attire toutefois lÕattention, sur la porte dÕentrŽe, recou-