À LIRE AVANT… D’ALLER VOTER!
PAROLES, PAROLES…
Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent ! La preuve avec ce passionnant voyage au pays de la promesse électorale française, de 1848 à nos jours. Où l’on constate que, depuis l’instauration du suffrage universel, tout ou presque a été promis aux Français! Promesses sérieuses, effrayantes, idéalistes, farfelues, pittoresques… En 1906, un certain Pépain de l’Orne propose que tous les Français deviennent fonctionnaires. En 1988, Jacques Chirac jure que, s’il est élu, les Parisiens pourront bientôt se baigner dans la Seine. Mention spéciale au député gaulliste Habib-Deloncle qui, aux législatives de 1958, promet, lui, de « tenir ses promesses »… Le plus ambitieux des programmes? Histoire amusée des promesses électorales par Bruno Fuligni, 288 p., Tallandier, 19,90 €
ET SI ON S’ABSTENAIT?
L’abstention est la grande inconnue de cette élection. Et elle pourrait bien faire basculer le suffrage. Dans ce court manifeste préfacé par Michel Onfray, l’écrivain et humoriste Antoine Buéno, exchargé de mission au Sénat, ambitionne de réhabiliter l’abstention comme choix politique actif. Puisque le système en place puise sa légitimité dans le vote, le meilleur moyen de le délégitimer serait encore de ne pas voter. En ces temps de déceptions politiques et de crise de la démocratie représentative, l’abstentionnisme doit donc devenir un véritable « acte protestataire ». Stimulant et bien mené, cet appel à l’abstentionnisme politisé a le mérite de questionner le geste du vote et l’injonction morale dont il est porteur. No Vote! Manifeste pour l’abstention par Antoine Buéno, 116 p., Autrement, 12 €
DES PLUMES À LA TRIBUNE
De Mirabeau à Malraux en passant par Chateaubriand, Tocqueville, Victor Hugo, Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor, la France peut se targuer de détenir le nombre record d’écrivains ayant un jour défendu leurs idées devant l’Assemblée nationale. Ce petit recueil rassemble quelques-unes de leurs interventions les plus marquantes. Chacune est précédée d’une notule explicative qui éclaire le contexte de leur prise de parole : sur le colonialisme, sur la liberté de la presse, sur la défense des symboles nationaux ou encore les dangers de l’ascension d’un chef autoritaire. Avec style et éloquence, ils nous rappellent ce qu’est la politique au sens noble, avec un grand P. Les écrivains engagent le débat, collectif, 112 p., Folio, 2 €