SANS OUBLIER…
Ode à Aphrodite par SAPPHO ( VIe siècle av. J.-C.) Seul poème de Sappho nous étant parvenu dans son intégralité, il rappelle l’importance majeure accordée dans l’Antiquité à une oeuvre célébrant l’amour et le désir.
La Cité des dames par CHRISTINE DE PISAN (1405) Dans ce récit allégorique évoquant les femmes illustres de l’Antiquité, la poétesse plaide pour l’éducation des jeunes filles et l’illégalité du viol, en même temps qu’elle s’attaque aux clichés misogynes propagés par la littérature de l’époque, le Roman de la Rose notamment.
Déclaration des droits de la femme et de la
citoyenne par OLYMPE DE GOUGES (1791) Premier document à évoquer l’égalité juridique entre les hommes et les femmes, cette déclaration fut refusée par la Convention, et son auteure guillotinée en 1793.
La Case de l’oncle Tom par HARRIET BEECHERSTOWE (1852) Premier best-seller écrit par une femme, ce roman abolitionniste exacerba les tensions autour de l’esclavage menant à la guerre de Sécession. La légende veut qu’Abraham Lincoln ait dit de son auteure : « C’est donc cette petite femme qui est responsable de cette grande guerre. »
Poésies complètes par EMILY DICKINSON (rédigées entre 1858 et 1868) Quasi inconnue de son vivant, l’oeuvre poétique de cette femme introvertie et recluse s’est imposée comme l’une des plus innovantes qui soient, composée de vers très courts, sans titre, avec une ponctuation singulière, et n’hésitant pas évoquer la mort et l’immortalité.
Le Blé en herbe par COLETTE (1923) Avec le récit de l’éducation sentimentale et sexuelle de deux adolescents, Vinca et Phil, ce dernier épris d’une femme mature, la romancière n’hésite pas à choquer la bourgeoisie de l’époque par un anticonformisme assumé, faisant primer les droits de la chair sur ceux de l’esprit. Le Deuxième Sexe par SIMONE DE BEAUVOIR (1949) L’oeuvre maîtresse de la philosophe française a révolutionné le féminisme. Refusant tout déterminisme, Beauvoir y réfute tout ordre naturel qui présiderait à l’infériorisation de la femme, qu’elle attribue à la fois au sexisme masculin et à la passivité de ses consoeurs. Elle y pose les bases de l’émancipation des femmes, fondée notamment sur le contrôle des naissances et l’accès au monde du travail.