Mon Etincelle d’Ali ZAMIR
IL N’AURA FALLU À ALI ZAMIR QUE DEUX LIVRES POUR METTRE LE FEU À LA LITTÉRATURE FRANÇAISE. Après l’incandescent Anguille sous roche, l’an passé, le jeune auteur comorien confirme son immense talent avec un deuxième roman, dont l’écriture flamboyante rappelle le meilleur Alain Mabanckou: Mon Etincelle. C’est justement le nom de l’héroïne, qui, si elle n’a rien d’une allumeuse, n’en est pas moins tiraillée entre deux histoires d’amour – situation représentée par son voyage en avion – en pleines turbulences. Mais le roman réside moins dans ce point de départ que dans les histoires connexes, pour l’essentiel amou- reuses, racontées par sa mère. On y croise des personnages nommés Efferalgan et Dafalgan, Douleur et Douceur, sans oublier Vitamine ou Monsieur le Directeur des Impôts… « La vie est une curieuse hirondelle coincée dans une vilaine poubelle », remarque Ali Zamir. « C’est là qu’elle palpite et cesse d’être belle. » Pourtant, ici, tout n’est que beauté littéraire. Tous ces contes entremêlés conjuguent en effet parfaitement humour et émotion, dans une langue sidérante d’inventivité. Etincelant, forcément.