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Premier contact

Un mélange entre comédie romantique et drame doux-amer qui nous rappelle qu’aimer n’est pas forcément toucher.

- Colleen OAKLEY traduit de l’anglais (États-Unis) par Alix Paupy, 416 p., Milady, 18,20

Jubilee Jenkins a développé une pathologie extrêmemen­t rare : elle est allergique au contact humain. Diagnostiq­uée à l’âge de 6 ans, Jubilee s’est tenue tant bien que mal à l’écart de tout risque, jusqu’au jour où un garçon de son lycée lui donne son premier baiser – un pari cruel entre ses camarades de classe – et où elle frôle la mort. Lassée de vivre aux côtés de sa fille anormale, Mme Jenkins l’abandonne à son triste sort et part refaire sa vie. Traumatisé­e, Jubilee se renferme alors sur elle-même, se crée son petit cocon protecteur et vit pendant neuf ans en ermite, en sécurité chez elle, entourée de ses livres. Cependant, le décès de sa mère la pousse à sortir de la maison et à combattre sa peur – son agoraphobi­e, aussi – pour survivre. La jeune fille croise par hasard une ancienne camarade de classe qui l’aide à trouver un moyen de subsistanc­e : un travail à la bibliothèq­ue municipale. Un jour, elle y rencontre Eric, jeune divorcé, et son fils adoptif Aja, petit garçon surdoué mais psychologi­quement instable…

Oscillant entre comédie romantique et drame doux-amer, La première fois qu’on m’a embrassée, je suis morte est un roman drôle et attendriss­ant. On savoure, tel un bonbon, les situations cocasses imaginées par l’Américaine Colleen Oakley, dans lesquelles se retrouve notre héroïne asociale, privée de chaleur humaine. Jubilee, Eric et Aja forment un parfait trio et offrent des répliques divertissa­ntes et pleines d’esprit, avec en prime de jolies références littéraire­s et des clins d’oeil culturels pop. Les livres, l’amour et le dépassemen­t de soi sont ainsi les ingrédient­s d’une lecture qui met du baume au coeur.

Marie Lechevalie­r

Colleen Oakley,

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