Premier contact
Un mélange entre comédie romantique et drame doux-amer qui nous rappelle qu’aimer n’est pas forcément toucher.
Jubilee Jenkins a développé une pathologie extrêmement rare : elle est allergique au contact humain. Diagnostiquée à l’âge de 6 ans, Jubilee s’est tenue tant bien que mal à l’écart de tout risque, jusqu’au jour où un garçon de son lycée lui donne son premier baiser – un pari cruel entre ses camarades de classe – et où elle frôle la mort. Lassée de vivre aux côtés de sa fille anormale, Mme Jenkins l’abandonne à son triste sort et part refaire sa vie. Traumatisée, Jubilee se renferme alors sur elle-même, se crée son petit cocon protecteur et vit pendant neuf ans en ermite, en sécurité chez elle, entourée de ses livres. Cependant, le décès de sa mère la pousse à sortir de la maison et à combattre sa peur – son agoraphobie, aussi – pour survivre. La jeune fille croise par hasard une ancienne camarade de classe qui l’aide à trouver un moyen de subsistance : un travail à la bibliothèque municipale. Un jour, elle y rencontre Eric, jeune divorcé, et son fils adoptif Aja, petit garçon surdoué mais psychologiquement instable…
Oscillant entre comédie romantique et drame doux-amer, La première fois qu’on m’a embrassée, je suis morte est un roman drôle et attendrissant. On savoure, tel un bonbon, les situations cocasses imaginées par l’Américaine Colleen Oakley, dans lesquelles se retrouve notre héroïne asociale, privée de chaleur humaine. Jubilee, Eric et Aja forment un parfait trio et offrent des répliques divertissantes et pleines d’esprit, avec en prime de jolies références littéraires et des clins d’oeil culturels pop. Les livres, l’amour et le dépassement de soi sont ainsi les ingrédients d’une lecture qui met du baume au coeur.
Marie Lechevalier
Colleen Oakley,