...TOUTE LA VÉRITÉ
de Karen CLEVELAND
1. UN ROMAN D’ESPIONNAGE ORIGINAL
Vivian Miller est analyste à la CIA. Ses missions ne la mènent pas sur le terrain, mais sur les réseaux de renseignements numériques. Elle y traque les « résidents », nom donné aux agents dormants. Ceux qu’elle surveille – grâce à un programme informatique infaillible mis au point par sa cellule – sont des Russes prêts à agir sur le territoire américain. Quand débute le livre, son écran affiche le visage des dormants. Parmi ceux-ci : son propre mari.
2. UN « DOMESTIC THRILLER » CORSÉ
Vivian Miller, espionne de son état, n’avait donc pas tout cerné de ce qui se tramait chez elle. Elle croyait avoir un époux adorable, qui s’occupait de leurs quatre enfants, une maison agréable, un job passionnant. Sa vie entière est remise en question par cette soudaine découverte. Toute la vérité tire son originalité du système de défense, machiavélique, du mari démasqué. Le roman devient alors un domestic thriller (Karen Cleveland revendique d’ailleurs son attachement à des suspenses tel
Les Apparences de Gillian Flynn). Cette histoire d’espions devient celle d’un pervers narcissique et maître-chanteur.
3. UNE AUTEURE DU SÉRAIL
Karen Cleveland a passé huit ans à l’« Agence », dans les unités du contreterrorisme. Elle réfute tout lien entre ce roman et les affaires américano-russes qui secouent le pays depuis l’arrivée de Donald Trump, et revendique ne rien avoir écrit dans cette fiction qui outrepasse son devoir de réserve. Pari réussi !
Toute la vérité (Need to Know) par Karen Cleveland, traduit de l’anglais (États-Unis) par JohanFrédérik Hel Guedj, 384 p.,Robert Laffont/La Bête noire, 21 E