BIOGRAPHIE D’UN CLASSIQUE : Le Chien des Baskerville, de sir Arthur Conan Doyle
de sir Arthur Conan Doyle
Matérialisant, après des années d’absence, le retour d’Arthur Conan Doyle à son personnage de Sherlock Holmes, Le Chien des Baskerville, avec son climat fantastique et son intrigue rigoureuse, est devenu l’archétype des récits du célèbre détective.
En août 1901, la sortie dans le mensuel anglais The Strand Magazine du premier épisode du Chien des Baskerville fut un événement littéraire. Depuis près de huit ans, Arthur Conan Doyle n’avait plus fait paraître de récit mettant en scène Sherlock Holmes, ayant même narré sa disparition dans Le Dernier Problème (décembre 1893). Si Doyle devait sa célébrité à son personnage, il s’efforçait depuis de se faire un nom dans le genre du roman historique, à ses yeux plus « littéraire », et par son action en tant que médecin militaire et propagandiste dans la seconde guerre des Boers, engagement qui lui valut d’être anobli par Édouard VII, en 1902. OEuvre singulière par bien des aspects, Le Chien des Baskerville est resté, dans l’esprit de la plupart des lecteurs, le L texte phare du « canon holmésien ». Les « holmésologues » désignent par cette expression leurs « écritures sacrées », autrement dit l’ensemble formé des soixante histoires – cinquante-six nouvelles et quatre romans – qui mettent en scène Sherlock Holmes. Après Une étude en rouge ( 1 888), Le Signe des quatre (1890) et avant La Vallée de la peur (1915), Le Chien des Baskerville est le troisième des quatre romans dudit canon. Reste à exposer les raisons de sa réputation.
La vocation d’Arthur Conan Doyle
Bien qu’il ait vu le jour à Édimbourg, le 22 mai 1859, Arthur Conan Doyle n’était pas écossais, mais irlandais. Son père et sa mère, issus de vieilles familles catholiques, n’avaient rien en apparence qui prédisposât leur second enfant à devenir écrivain, sinon que son père appartenait à une lignée d’artistes doués pour le dessin. Son grand- père, sous le pseudonyme de H. B., avait été un caricaturiste en vue, « un gentleman qui dessinait pour des gentlemen1 » , et son oncle Richard, l’un des dessinateurs vedettes du magazine satirique Punch, sorte d’équivalent britannique du Charivari français. Quant à Charles Doyle, le père d’Arthur, il peignait et dessinait sans jamais avoir pu s’établir comme artiste, faisant vivre dans la gêne sa nombreuse progéniture (dix enfants). D’abord élève chez les Jésuites, à Hodder, puis dans le prestigieux collège de Stonyhurst, Arthur reçut une formation classique, dressage qui lui « laissa l’aversion des classiques2 ». Il fut cependant un lecteur avide dès l’enfance, conseillé par son grand-oncle et parrain, Michael Conan. De cette éducation austère, sinon sévère, sortit un jeune homme plein de vitalité, solide, sportif. Après un bref séjour en Allemagne, il entreprit, à l’instigation d’un ami de la famille, des études de médecine. De fait, Édimbourg abritait l’une des facultés les plus réputées du monde. Admirateur de Stevenson et passionné d’aventures, le jeune étudiant eut par hasard l’occasion de s’embarquer, avant même d’être diplômé, sur un baleinier comme médecin de bord. La découverte du Grand Nord lui fournit l’opportunité de publier ses premiers textes dans un journal de Londres. Le directeur essaya en vain de le détourner de la médecine et de le convaincre d’écrire. Un second voyage à destination de l’Afrique tourna court, Doyle étant rapatrié de Lagos pour
cause de maladie. Renonçant à l’idée d’une carrière de médecin maritime, il ouvrit un cabinet près de Portsmouth. S’il eut quelque peine à se constituer une clientèle, il y rencontra sa femme : elle était la soeur d’un de ses patients mort dans ses bras. Le mariage eut lieu le 6 août 1885, peu après qu’il eut achevé sa thèse de doctorat.
L’invention du couple Holmes-Watson
L’ année suivante, Doyle, qui avait continué à rédiger quelques nouvelles, conçut les personnages de Sherlock Holmes et du Dr Watson. En mars 1886, il écrivait Une étude en rouge ( A Study in Scarlett), le court récit dans lequel il fixa pour la première fois certaines de leurs caractéristiques. Dans l’art de l’enquête criminelle, Sherlock Holmes avait eu pour précurseurs ( reconnus comme tels par Doyle), Dupin, le détective privé à l’intelligence précise, presque mécanique, de trois récits d’Edgar Allan Poe, et Monsieur Lecoq, le héros d’Émile Gaboriau, plus intuitif, plus imaginatif et plus humain. Dans une note préparatoire à l’Étude en rouge, à une époque où Sherlock se prénommait encore Sherringford, Doyle qualifiait Lecoq de « bâcleur », ajoutant que « Dupin était mieux […] vraiment futé » . Cela n’empêche pas Sherlock Holmes de traiter Dupin, dans l’Étude en rouge, « de type tout à fait inférieur ». Dans les récits ultérieurs, Holmes révise ce sévère jugement alors destiné à affirmer sa supériorité. Quant à Gaboriau, d’aucuns considèrent le titre Une étude en rouge comme un hommage à L’Affaire Lerouge, quelques interprètes malicieux voyant même dans le prénom Sherlock une allusion, par paronomase, au policier français – « cher Lecoq ». Dans ses mémoires, Doyle précise avoir prêté aussi à Holmes l’aptitude au raisonnement de son professeur de médecine Joseph Bell. C’est au début d’Une étude en rouge que Holmes fait la connaissance du Dr Watson, « médecin au nom gris et tranquille », qui, avant de devenir son ami, allait être son colocataire dans l’appartement du fameux 221B Baker Street (numéro fictif, Baker Street n’ayant alors que 84 numéros). Ce premier texte du « canon » n’eut guère de succès ni lors de sa prépublication dans L’Annuaire Beeton à la Noël de 1887 ni comme livre, l’année suivante. Le format ne s’y prêtait pas. De fait, le succès ne vint qu’en 1891, lorsque Doyle, qui venait de s’installer à Londres comme ophtalmologue, prit la décision de faire paraître les aventures de
Sherlock Holmes en feuilletons, The Strand Magazine ajustant le format au temps de lecture nécessaire pour un trajet en train entre Londres et ses outskirts.
Le grand hiatus
Très vite, la gloire de Sherlock Holmes, que d’aucuns tenaient pour réellement existant, pesa sur son créateur. « J’ai écrit cinq histoires de la nouvelle série. […] Je réfléchis à tuer Holmes dans la sixième et à le liquider corps et âme. Il m’encombre l’esprit pour faire de meilleures choses » , écrivait Doyle à sa mère, en novembre 1891. Par « meilleures choses », il faut entendre, notamment, les romans historiques dans la veine de Walter Scott qu’il s’apprêtait à écrire. Mme Doyle mère lui répondit avec lucidité : « Faites comme bon vous semble, mais le public ne le prendra pas de gaieté de coeur. » Doyle se débarrassa néanmoins de son encombrante créature (et exigeante en matière d’inspiration et de rythme de publication), non sans lui ménager une fin à sa mesure. Holmes disparaissait ainsi dans un combat singulier avec le professeur James Moriarty, le « Napoléon du crime » (Le Dernier Problème), le « plus grand intrigant de tous les temps » (La Vallée de la peur). Ce duel entre le Bien et le Mal s’achevait par un plongeon dans les chutes du gouffre de Reichenbach, que Doyle plaça, dans la chronologie interne assez rigoureuse des aventures de Holmes, en mai 1891. Doyle pensait en avoir fini avec son personnage en le condamnant à mort (littérairement). En partie pour répondre à la demande des lecteurs et en partie pour des raisons plus prosaïquement financières, il décida de faire réapparaître Holmes dans Le Chien des Baskerville. Mais très réticent à ressusciter son héros, il n’en situe pas l’action dans la chronologie interne. Il faut attendre 1903 et La Maison vide, dont le récit est située en 1894, pour que Doyle, qui avait ainsi réduit à un peu plus de deux ans la trop longue éclipse de son héros – période que l’ « holmésologie » nomme le « grand hiatus » –, en fournisse une explication : Holmes aurait feint sa propre mort pour combattre plus efficacement les complices de Moriarty.
Discours sur la méthode
Le premier épisode du Chien des Baskerville était donc l’occasion pour Doyle de renouer avec ses lecteurs. Aussi Watson puis Holmes lui-même mettent-ils d’emblée en pratique – et comme par jeu – la méthode holmésienne de résolution des énigmes en se livrant à des déductions autour d’une canne qu’un visiteur distrait avait oubliée au 221B Baker Street. La méthode repose sur l’observation des indices, la déduction qui implique la comparaison de ces derniers et sur ce que, dans Une étude en rouge, Holmes appelle « un raisonnement à rebours3 », puisqu’il s’agit de remonter de manière analytique des conséquences aux causes d’un événement. Ainsi Watson est-il le premier à tenter une série de conjectures en analysant la canne. Il en conclut que le propriétaire est un médecin d’un « certain âge », vivant à la campagne, et qui l’a reçue en cadeau d’une société locale de chasse. Holmes félicite avec ironie Watson pour sa sagacité : « vous vous surpassez […], je suis obligé de dire que dans tous les récits que vous avez bien voulu consacrer à mes modestes exploits, vous avez constamment sousestimé vos propres capacités. Vous n’êtes peut- être pas une lumière par vousmême, mais vous êtes un conducteur de lumière. […] Mon cher ami, je vous dois beaucoup4 ! » Le maître reprend aussitôt son phosphorescent élève, à vrai dire plutôt « vulgarisateur » de la méthode. Partant d’une autre hypothèse – les initiales CCH sont celles du Charing
Cross Hospital –, Holmes en déduit que l’homme n’est pas un médecin en fin de carrière, mais un interne en médecine ou en chirurgie, âgé d’une trentaine d’année, sans doute parti s’établir à la campagne. Le ton est donné. Comme dans nombre d’histoires, les raisonnements de bon sens de Watson s’avèrent erronés. Ils ne laissent toutefois pas d’être utiles à Holmes, en le stimulant, et à Doyle, en lui permettant d’égarer le lecteur. Le propriétaire de la canne, le docteur James Mortimer, précise au chapitre suivant que Holmes s’était trompé sur un point de détail, par ailleurs impossible à deviner : il n’avait pas quitté l’hôpital pour s’établir en province, mais pour se marier…
La malédiction des Baskerville
Le Dr Mortimer était venu consulter Holmes pour élucider le décès, à ses yeux suspect, de son ami Charles Baskerville. Ce dernier avait été retrouvé mort dans une allée du jardin de Baskerville Hall, le manoir familial, situé dans la lande aride de Dartmoor, une zone de tourbières et de marais du Devon, dans le sud-ouest de l’Angleterre. L’enquête de police avait conclu à une crise cardiaque. Cependant, l’expression terrorisée du visage convulsé du défunt laissait penser que cette mort n’était pas aussi naturelle qu’elle en avait l’air. Ce soupçon s’étayait aussi sur une légende locale que le docteur James Mortimer raconte en lisant le « manuscrit ancien rédigé par un des aïeuls de Charles Baskerville », qu’il avait apporté avec lui. Bien qu’il n’en ait aperçu furtivement que quelques centimètres, Holmes estime au premier coup d’oeil, avec sa perspicacité d’observateur pathologique, que le document date des années 1730 à cause « de l’alternance de l’s long et de l’s court5 » – « si ce n’est pas un faux ». Mortimer confirme la conjecture. (Holmes, apprend-on de sa bouche, est l’auteur d’une monographie sur l’écriture des documents anciens.) Le manuscrit de Mortimer relate l’essentiel de cette légende qui remonte au temps de la Grande Révolte (The Great Rebellion), la guerre civile qui, au xvii e siècle, ensanglanta le pays. La lande du Devon était alors sous la coupe du seigneur Hugo Baskerville, « un profanateur, un impie, un être à demi sauvage ». Ayant jeté son dévolu sur une jeune paysanne, celui-ci la fit séquestrer dans son château afin d’abuser d’elle. Elle parvint à s’évader. À travers la lande « éclairée par la lune », Hugo Baskerville la poursuivit avec ses hommes et une meute de chiens jusqu’à un goyal (en dialecte local, un ravin) dans lequel il s’engagea, suivi seulement par trois de ses compagnons les « plus hardis » ou les « moins dégrisés ». La scène à laquelle ces derniers assistèrent en rejoignant leur maître au fond de la cuvette les épouvanta. Près du cadavre de la paysanne morte d’effroi, « debout sur ses quatre pattes par-dessus Hugo, et les crocs enfoncés dans sa gorge, se tenait une bête immonde, une grosse bête noire, bâtie comme un chien – [ shaped like a hound] –, mais bien plus grande que n’importe quel chien qu’aient jamais vu des yeux d’hommes ». La bête tourna « vers eux sa mâchoire tombante et ses yeux étincelants » . Le document dit enfin que des trois compagnons ayant assisté à ce macabre spectacle, l’un mourut dans la nuit, les deux autres sombrèrent dans la folie. Le chien des Baskerville n’était donc pas vraiment un chien, mais un animal diabolique. On rendrait d’ailleurs peut-être mieux le titre The Hound of the Baskervilles par « Le Molosse » des Baskerville s’il est vrai que « hound » connote une férocité qu’atténue le terme générique de chien (dog). Mortimer ajoute que la famille des Baskerville a été frappée depuis trois ou quatre générations par des disparitions subites, sanglantes et mystérieuses et que, peu avant la mort de Charles, « une bête énorme, quasi phosphorescente, fantomatique, horrible » et « qui ne ressemble à aucun animal catalogué par la science » avait été aperçue dans la lande. La mort de Charles n’était-elle pas une nouvelle preuve de la malédiction des Baskerville ? Cette « superstition locale6 » n’émeut guère Holmes qui l’estime intéressante « pour un amateur de contes de bonne femme7 ». Elle installe néanmoins le climat dans lequel se déroule l’enquête et donne aussi au récit une tonalité fantastique dans laquelle Doyle excelle et que l’on retrouve dans son roman Le Monde perdu (1912).
Un enquête à rebondissements
Cas unique dans le « canon » , Watson est chargé par Holmes de mener l’enquête pendant six chapitres (sur quinze). Il a aussi pour mission d’accompagner et de protéger le neveu et héritier de Charles, sir Henry Baskerville, revenu du Canada pour prendre possession de l’héritage substantiel de son oncle, et qui a reçu un courrier l’invitant à demeurer sur ses gardes. Le lecteur suit ainsi les investigations et les déductions de Watson, notamment par le biais des lettres-rapports qu’il envoie à Baker Street où Holmes est censé être resté pour mener à terme quelque affaire pendante. En fait, Holmes conduit l’enquête de son côté afin de ne pas éveiller les soupçons du (ou des) éventuel(s) assassin(s) de sir Charles. Le problème de Holmes n’était d’ailleurs pas seulement de les identifier, mais de les confondre avec des preuves suffisamment fortes pour qu’ils puissent être inculpés. Les suspects ne sont pas pléthore, la lande de Dartmoor et Baskerville Hall étant assez peu fréquentés. L’affaire, de ce point de vue, tiendrait presque du huis clos, autre originalité du roman. Une première piste conduit Watson à soupçonner les serviteurs du château, John et Eliza Barrymore. Ceux-ci songent à quitter le château après le décès de leur maître bien-aimé et, surtout, sir Henry et Watson ont surpris John Barrymore agitant nuitamment une chandelle à la fenêtre de la demeure, tout en refusant de s’expliquer sur cet étrange manège. On finit par apprendre que Barrymore communiquait ainsi avec Selden pour le ravitailler. Ce dernier était
« LE CHIEN DES BASKERVILLE N’ÉTAIT DONC PAS VRAIMENT UN CHIEN MAIS UN ANIMAL DIABOLIQUE »
un forçat évadé de la prison voisine et le frère d’Eliza Barrymore. La seconde piste suivie conduit aux Stapleton : Jack, un naturaliste, et sa femme Beryl, belle, brune, « aux yeux d’un noir ardent », qu’il fait passer pour sa soeur. Deux autres habitants de la lande, Frankland, un obsessionnel de la loi, et sa fille répudiée par son père, Laura Lyons, participent de l’énigme qui entoure la mort de Charles. Enfin, un mystérieux inconnu parcourt la région, « l’homme sur le pic », aperçu par les habitants et que poursuivent Watson et Henry. Celui-ci s’avère être Holmes luimême. Cependant, Sherlock Holmes ne dit rien à Watson de ses soupçons, mais après de nombreuses péripéties, tel un deus ex machina, il finit par dénouer tous les fils du mystère de Baskerville Hall, identifiant le meurtrier, le mobile de son crime et son modus operandi. Dans le dernier chapitre, intitulé « Rétrospective », Holmes livre à Watson et au lecteur le fil de ses déductions. Seule ombre au tableau, la mort accidentelle de Selden, poursuivi sur la lande par le chien élevé par le meurtrier qui, en terrorisant sir Charles, avait déclenché la crise cardiaque fatale. Holmes mit un terme à la légende en abattant ce chien luminescent qui, « ni limier pure race, ni dogue » s’avéra en fait être « un mélange des deux : osseux, sauvage et aussi grand qu’une jeune lionne », son mufle, enduit d’une préparation phosphorescente, luisait encore après son trépas.
Les accessoires de Sherlock Holmes
On se représente toujours Sherlock Holmes so british, muni de sa casquette à double visière – le fameux deerstalker ou casquette de chasseur de cerfs – et sa pipe recourbée, en train de conclure un brillant raisonnement, résolvant un cas particulièrement retors de crime par son proverbial : « Élémentaire, mon cher Watson. » Ces traits qui signent le personnage ne se trouvent paradoxalement nulle part sous la plume de Doyle, pas plus donc dans Le Chien des Barskerville qu’ailleurs. La casquette a été inventée par Sydney Paget, l’illustrateur de The Strand Magazine. La pipe recourbée lui fut accolée par William Gillette, un célèbre acteur américain qui interpréta Sherlock Holmes au théâtre en 1899, au motif qu’il était plus facile de prononcer ses répliques avec une pipe de ce type. Le Chien des Baskerville confirme cependant les tendances de pétuneur de Holmes : « À travers ce brouillard gris j’aperçus confusément Holmes en robe de chambre, recroquevillé sur un fauteuil et serrant entre ses dents sa pipe en terre noire » ( chapitre 3). L’origine du fameux « Élémentaire, mon cher Watson ! » demeure obscure. L’holmésologie hésite entre Gillette, qui utilisa une formule analogue, et un roman de 1915 faisant allusion à Sherlock Holmes, de P. G. Wodehouse, Psmith, journalist, où l’on en trouverait la première occurrence. En revanche, un passage du Chien des Baskerville confirme que le violon d’Ingres de Sherlock Holmes est bien… le violon !