Quelle a été la fin du génial écrivain ?
Oscar Wilde, celui qui subjugua l’Angleterre victorienne par la fulgurance de son esprit, mourut misérablement et délaissé par tous.
Esalles le 19 décembre, The Happy Prince rend un fier hommage à l’immortel Oscar Wilde. Le premier film en tant que réalisateur de Rupert Everett, qui prête ses traits à l’auteur du Portrait de Dorian Gray, le peint dégradé, fauché mais toujours lucide. Malgré l’absinthe et la cocaïne, malgré son incapacité à se montrer raisonnable. À l’intérieur de l’Irlandais, la flamme brûle encore. Installé dans un Paris peu glamour et bien loin des
fastes d’antan sous le nom de Sebastian Melmoth, il doit finir l’histoire en beauté et en raconter de nouvelles. C’est là qu’il va tirer ses dernières cartouches, écrire le dernier acte et s’éteindre le 30 novembre 1900, au 13 de la rue des Beaux-Arts. Jamais, depuis, ne s’est effacé le souvenir du pitre et du martyr, de l’esprit cultivé et du comédien. « Wilde a été pour les bourgeois un épouvantail et pour les poètes le magicien, dernier prince du romantisme byzantin abattu par le matérialisme, au milieu de ses perles et de ses velours » , résume son biographe, Philippe Jullian. « Personnage inconvenant d’une inconvenance tragique », selon Hugo von Hofmannsthal, Mr. Wilde est toujours aussi présent en librairie. Salomé, son drame en un acte et en prose, ressort en « GF » dans une édition bilingue avec des illustrations d’Aubrey Beardsley. Allia annonce une nouvelle édition de La Ballade de la geôle de Reading tandis que Le Livre de Poche reprend l’ouvrage de son petit- fils Merlin Holland, Le Procès d’Oscar Wilde. Cerise sur le cake, les éditions Casimiro proposent également Philosophie du vêtement. Un texte inédit de celui qui affirmait, parmi des milliers de tirades mémorables : « La mode est une forme de laideur si intolérable que nous devons en changer tous les six mois. » The Happy Prince de Rupert Everett, en salles le 19 décembre