3 QUESTIONS À... SERGE JONCOUR
LA TRAME « HISTORIQUE » DE CHIEN-LOUP EST-ELLE UNE NOUVELLE CORDE À VOTRE ARC ?
Une nouvelle corde qui, paradoxalement, est très ancienne. La partie de mon livre se déroulant en 1914, je l’avais commencée il y a vingt-cinq ans, bien avant de publier mon premier roman. Écrire des scènes
« historiques », c’est repenser son vocabulaire, ses dialogues, ses décors. C’est fascinant.
QUE PENSEZ-VOUS DES COMMÉMORATIONS DE LA GRANDE GUERRE ?
Je viens de voir cette séquence où le président français et la chancelière allemande saluent une femme souriante et vive, de 101 ans. Celle-ci est née pendant la Première Guerre mondiale, et elle est là, debout, dans la tribune, au milieu des autres. Cette guerre n’est donc pas si lointaine, le passé est juste là, derrière nous, ce n’est pas de l’histoire abstraite ! Les guerres ne sont jamais loin, voilà ce que me disent ces commémorations.
OÙ TROUVEZ-VOUS L’ÉNERGIE DE PARCOURIR AINSI TOUTE LA FRANCE ?
Parfois le matin, quand je descends l’escalier, c’est la valise qui me pousse. Puis très vite, une fois que le train démarre, me vient l’envie d’être déjà là où je dois aller… J’aime découvrir des villes, des êtres, parce qu’ils sont à chaque fois promesses d’histoires, d’anecdotes, avec des accents et des climats différents, des décors et des habitats qui changent. Entre Lorraine, Cévennes, Bretagne et Corse, la France ressemble aux États-Unis, en mieux dessinée !