Pour une éditionmonde en français
Un an après l’annonce d’Emmanuel Macron, point d’étape sur les états généraux du livre en français prévus pour 2020.
C’était le 20 mars 2018, à l’Académie française. Le chef de l’État annonçait son plan « pour la promotion de la langue française et du plurilinguisme » : trente-trois propositions parmi lesquelles des états généraux de l’édition en français. Rendezvous était donné à Étonnants Voyageurs, en mai. Que s’est-il passé depuis ?
Des tables rondes ont bien eu lieu lors du festival malouin. Trois objectifs en sont ressortis : comment faire circuler les oeuvres en français dans les
pays francophones ? Comment décloisonner l’espace éditorial francophone et accroître la coopération entre ses acteurs ? Comment stimuler les collaborations entre les pays ? Ces questions ont servi de base au nouveau commissariat général des états généraux du livre en français. Sylvie Marcé a été nommée à sa tête en septembre dernier.
« Nous voulons travailler à partir de ce qui existe déjà et mettre les acteurs des mondes francophones en relation », explique l’ex-numéro deux du Syndicat national de l’édition (SNE). Pas moins de deux cents interlocuteurs ont été identifiés. Cela va de l’Organisation internationale de la Francophonie à la Fédération tunisienne des éditeurs, en passant par les associations de libraires. ATELIERS PROFESSIONNELS Deuxième tâche : faire un état des lieux de ce que pèse le marché éditorial des livres en français. Aussi, le plan d’action prévoit des ateliers professionnels dans les festivals des pays francophones afin d’identifier les propositions les plus populaires. C’est le cas à Livre Paris, au Salon du livre de Genève ou encore à la Rentrée littéraire du Mali, qui s’est déroulée du 17 au 24 février à Bamako. Sékou Fofana, l’un des organisateurs, a tenu à ce que la diversité de la langue française, mais aussi le piratage, véritable fléau au Mali, y soient abordés. « Nous souhaitons discuter avec nos confrères français et belges de ce qu’ils mettent en place pour lutter contre le piratage à l’ère numérique », confiait-il, à la veille du festival.
Enfin, Sylvie Marcé prévoit qu’un groupe de travail multilatéral constitue une sorte de corpus spécifique à cette littérature, commun aux universités francophones. Le travail du commissariat général sera débattu lors des états généraux du livre en français. Cette fois, rendez-vous est donné en 2020, la date et le lieu restant à préciser.