Carte « planche » pour
Les 26es rencontres de la bande dessinée et de l’illustration auront lieu du 4 au 7 avril sur l’île de Beauté. Avec, entre autres, Cyril Pedrosa, Émile Bravo et Brecht Evens.
En Corse, si l’on en croit les clichés, on sait « buller » et on connaît bien les « cartouches » – des termes familiers aux amoureux du neuvième art. On pourra en juger lors du festival BD à Bastia, qui se déroulera du 4 au 7 avril prochain. À l’occasion de ces 26es rencontres de la bande dessinée et de l’illustration, ce domaine créatif sera ainsi remarquablement mis à l’honneur, et ce dans toutes ses facettes. Avec, tout d’abord, pas
moins d’une quinzaine d’expositions. Parmi celles-ci, la très intrigante « En transparence », mettant en lumière les travaux du Belge Brecht Evens, visible sur les murs du musée de Bastia. On pourra également découvrir les planches de l’excellent Cyril Pedrosa, tirées de trois de ses ouvrages (Portugal, Les Équinoxes et L’Âge d’or), et le fruit de la collaboration entre Zeina Abirached et le « goncourtisé » Mathias Énard, issue de l’album Prendre refuge. Des rencontres avec les auteurs seront également au programme, au Café Una Volta, au cinéma Le Régent et à l’auditorium du musée. Une trentaine de noms sont annoncés, parmi lesquels Émile Bravo, Néjib, Anne Simon et Lucie Durbiano. L’expérience de la BD passera également par l’exercice pratique, à travers différents ateliers destinés aux plus jeunes, qui pourront alors se familiariser avec la technique de la sérigraphie, du monotype ou de l’estampe. Les lycéens ne seront pas oubliés, puisqu’ils décerneront un prix à leur album préféré.
Outre la projection du très déjanté long- métrage de Bertrand Mandico Les Garçons sauvages (qui sera présenté par Appollo et le journaliste Vincent Brunner), les curieux pourront assister à un spectacle intitulé Le Tracas de Blaise, mêlant lecture par l’auteure Raphaële Frier, dessin en direct et vidéo- projeté de l’illustrateur Julien Martinière et musique du duo Aimée-lespierres. Alors, continentaux comme insulaires, prêts à l’aventure dans cette île qui prouve, là encore, qu’elle mérite bien son surnom ?
Baptiste Liger