36 / Martin Winckler
Après Le Choeur des femmes (2009) et Les Histoires de Franz (2017), Martin Winckler nous entraîne à nouveau, avec L’École des soignantes, sur un terrain qu’il connaît bien : le domaine médical. Dans la continuité de sa série romanesque sur le sujet, l’auteur plante son intrigue en 2039, dans une école expérimentale qui révolutionne le soin hospitalier. Un mouvement féministe a alors transformé le CHU. Winckler nous rappelle à quel point il est lui-même à l’écoute de ses patientes, avec une médecine centrée avant tout sur la santé des femmes et fondée sur la bienveillance, l’empathie. On retrouve Jean Atwood, l’ancienne interne carriériste de la saga médicale, devenue officiante de l’unité psychologique, bientôt rejointe par Hannah Mitzvah. Le narrateur débarque à Tourmens – ville bien connue des lecteurs de Winckler – pour se former à ces soins d’un nouveau genre. Connu pour aborder avec passion la situation du système médical français, l’écrivain signe une utopie au climat fantastique, dans laquelle les femmes sont soignées comme des reines. Paru le 7 mars aux éditions P.O.L., ce volumineux roman a bénéficié d’un premier tirage de 15 000 copies, suivi d’une réimpression à 5 000 exemplaires (à l’heure de notre bouclage, une autre est en cours). Côté promotion, l’auteur est venu de Montréal en France pour accompagner la sortie de son livre pendant trois semaines. Il a ainsi enchaîné les rencontres et les déplacements, de Mulhouse à Brest en passant par Nice ou Namur – se rendant parfois dans deux librairies le même jour, faisant salle comble à chaque fois.