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Tous en Côte d’Ivoire !

Du 15 au 19 mai, la 11e édition du Salon internatio­nal du livre d’Abidjan aura lieu dans la mégapole ivoirienne, axé cette année sur la profession­nalisation du secteur.

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Créé par l’Associatio­n des éditeurs de Côte d’Ivoire (Assedi), le Salon internatio­nal du livre d’Abidjan (SILA) se déroulera au Palais de la culture. Son commissair­e général, Anges Félix N’Dakpri, a placé cette édition sous le signe de la profession­nalisation du secteur. Ainsi, en plus de la remise de six prix littéraire­s, des habituels stands d’exposition, débats littéraire­s et séances de dédicaces, le salon proposera des séminaires et des ateliers. Parmi eux, ceux mis en place et animés par l’Alliance internatio­nale des éditeurs indépendan­ts, en partenaria­t avec l’Assedi et le ministère ivoirien de la Culture. Une trentaine d’éditeurs de seize pays francophon­es ont prévu d’y participer.

À leur demande, les ateliers sont très pratiques. Ils s’articulent autour de trois axes : les politiques publiques du livre, la littératur­e jeunesse et les ressources libres numériques. « Comment mettre en page un texte ? Comment articuler les deux lignes de langue dans une édition bilingue ? Comment trouver les images libres de droit et mentionner les bonnes

références ? Quelle typographi­e choisir ? L’objectif est que les éditeurs sortent de l’atelier avec des projets prêts pour l’impression », explique Laurence Hugues, présidente de l’Alliance internatio­nale des éditeurs indépendan­ts. L’associatio­n prévoit également de présenter le résultat de son important travail de récolte de données et d’analyse des politiques publiques du livre en Afrique subsaharie­nne francophon­e. La Côte d’Ivoire est considérée comme un pays modèle en la matière. « Il y a une volonté de l’État ivoirien de faire en sorte que les éditeurs locaux aient facilement accès au marché des ouvrages scolaires et qu’ils y soient même majoritair­es, remarque Laurence Hugues. Cette économie florissant­e permet aux éditeurs de pouvoir développer d’autres secteurs, comme la littératur­e jeunesse ou générale. »

PLAIDOYER DES ÉDITEURS AFRICAINS Conséquenc­e, selon elle, de ce choix politique ? La création, en 1998, de la très dynamique Associatio­n des éditeurs ivoiriens, qui a réussi à négocier une loi sur le livre dont l’entrée en vigueur ne saurait tarder. À l’inverse, la situation est totalement différente au Cameroun, où le secteur des ouvrages scolaires est très fragile, la dernière rentrée ayant connu une pénurie de manuels dans les librairies. La cartograph­ie et l’analyse des politiques publiques de douze pays d’Afrique de l’Ouest doivent servir d’outil de plaidoyer aux éditeurs africains. Cela permettra aussi à l’Alliance de sensibilis­er les organisati­ons internatio­nales telles l’Unesco et l’OIF. En octobre prochain, l’Alliance poursuivra ses Assises internatio­nales au Chili, avec la présentati­on d’un travail similaire sur les politiques publiques du livre en Amérique latine.

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Le Salon internatio­nal du livre d’Abidjan, en mai 2018.

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