SANS JAMAIS ATTEINDRE LE SOMMET

DE PAOLO COGNETTI

PARTIR À L’AVENTURE AVEC L’AUTEUR DES HUIT MONTAGNES EST TOUJOURS RÉJOUISSANT.

En 2017, l’écrivain italien remportait un grand succès avec ce roman sur l’amitié nouée entre un petit montagnard, Bruno, qui initie un enfant de la ville, Pietro, aux mystères de la vallée d’Aoste. Né à Milan en 1978, Paolo Cognetti a grandi dans cette région fascinante, où il vit toujours la moitié de l’année et a créé le festival littéraire Il richiamo della foresta (« L’appel de la forêt »), en hommage à Jack London.

SANS JAMAIS ATTEINDRE LE SOMMET NOUS FAIT DÉCOUVRIR LE DOLPO, UNE ENCLAVE TIBÉTAINE AU COEUR DE L’HIMALAYA.

À plus de 4 000 mètres d’altitude, on croise des agriculteurs, des éleveurs et les villages parmi les plus hauts du monde, surplombés par les monastères bouddhistes. « Je me disais que, là-haut, peut-être je pourrais voir le Tibet qui n’existait plus, qu’aucun de nous ne pourra voir : tel était le voyage que je désirais pour mes quarante ans, idéal pour faire mes adieux à cet autre royaume perdu qu’est la jeunesse », écrit l’auteur.

CE LIVRE EST LE RÉCIT D’UNE EXPÉRIENCE SPIRITUELLE.

Cognetti marche dans les pas de Peter Matthiessen, qui a raconté, dans Le Léopard des neiges, son voyage dans le Dolpo en 1973. Comme l’écrivain américain, il vit une aventure spirituelle dans les paysages préservés et silencieux. Là-bas, plutôt que de planter une croix au sommet des montagnes, les bouddhistes tracent des cercles à leur pied. Le désir de comprendre plutôt que de conquérir. L’auteur italien nous montre une autre manière de vivre. C’est très beau.

Sans jamais atteindre le sommet. Voyage dans l’Himalaya (Senza mai arrivare in cima. Viaggio in Himalaya) par Paolo Cognetti, traduit de l’italien par Anita Rochedy, 176 p., Stock, 19 €. En librairie le 9 mai.