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LE FRANC-TIREUR DE LA POP FRANÇAISE APPARAÎT DANS LE NOUVEAU FILM DE BENOÎT FORGEARD, YVES*, DONT IL A COMPOSÉ LA MUSIQUE. ENTRE DEUX SESSIONS D’ENREGISTREMENT DE SON PROCHAIN ALBUM, IL NOUS PARLE DES AUTEURS QUI L’ONT MARQUÉ. DES CHOIX ÉCLECTIQUES, ALLANT DE JACK-ALAIN LÉGER À BERNARD MINIER.
« C’est grâce à la musique que j’ai découvert et aimé Yves Adrien, Jean-Paul Bourre, Michel Embareck, Philippe Lacoche et aussi ce cher Jack-Alain Léger. Je suis désolé qu’aucun travail éditorial n’ait été entrepris depuis la mort de ce dernier. Nous sommes quelques-uns de ses amis, dont Marie-Rose Guarniéri, à souhaiter que cela change et que sa succession soit acceptée avec moins de légèreté. »
« Jonathan Coe, Jean-Jacques Schuhl, Matthias Debureaux, Michel Houellebecq, Élisabeth Barillé, Virginie Despentes, Blandine Rinkel, ou bien Laurent Chalumeau : beaucoup d’écrivains formidables ont écrit des paroles pour mon label Tricatel, c’est une grande joie pour moi. Et puis il y a Marie-Dominique Lelièvre, qui est à l’art du portrait, de l’enquête et de la biographie ce qu’Oriana Fallaci fut à celui de l’entretien. » « Je ne suis pas très néo-Hussards à fond les clichés, surtout quand ils font semblant d’être communistes, comme Jérôme Leroy. Dominique de Roux, Jean Cau, A.D.G., Jean Parvulesco, Patrice Franceschi ou le Comment devient-on ce que l’on est ? de Louis Pauwels, c’est autre chose et ça m’enchante. Si j’étais éditeur, je ressortirais les livres de Jean Kay, mercenaire désintéressé et idéaliste – L’Arme au coeur, notamment. » « Les lectures récentes qui m’ont enchanté ? Les Années Foch de Jean-Pierre Montal, qui pourrait faire un film dément. Tour d’ivoire de Patrice Jean, du Houellebecq pour les adultes. Tout ce que produit Jérôme Reijasse, mais aussi Restriction durable et autres scènes de la vie future par Sixte. Et le dernier livre d’Annie
Le Brun qui a inspiré à Blandine Rinkel un texte magnifique pour mon prochain album. »
« J’avais acheté Glacé de Bernard Minier, car il y évoquait le Comminges.
Et j’ai été époustouflé par son brio. Quand on fait, comme moi, des choses qui peinent parfois à trouver leur public, on peut avoir tendance à croire paresseusement que c’est parce que nos créations sont d’une qualité excessive. Le succès mérité de Minier remet les choses en place, et nous rappelle que Bernard Fixot est un grand éditeur. »