3 RAISONS DE FRÉMIR POUR…
LOU, APRÈS TOUT DE JÉRÔME LEROY
LE ROMANCIER ET POÈTE DÉCRIT LA FIN DE NOTRE MONDE AVEC UN RÉALISME TROUBLANT.
Nanopuces inoculées aux enfants, multiplication de cas de cyberautisme, séparation entre quartiers riches et pauvres… La logique implacable de cette apocalypse, sise en 2053, fait froid dans le dos (décor trash, batailles sanguinaires, créatures sentant la putréfaction) et entraîne une belle réflexion sur notre monde. Les lecteurs habituels de Jérôme Leroy retrouveront les facettes « sympathiques » du Bloc, parti extrémiste tiré de son roman éponyme (2011).
L’INTRIGUE REPOSE SUR LE LIEN ROMANESQUE UNISSANT LES DEUX PERSONNAGES PRINCIPAUX.
Guillaume a recueilli Lou quand elle avait 5 ans, un jour de juin 2040 à Roubaix, pendant la nuit de la Grande Panne. Elle est devenue sa raison de vivre, sa petite soeur, sa fille, mais aussi une jeune femme rayonnante dans ce décor noirci.
LA LITTÉRATURE SURVIT AU MILIEU DE LA CIVILISATION EFFONDRÉE.
Il est jouissif de découvrir que les protagonistes trouvent, un temps, refuge dans la villa Marguerite Yourcenar au milieu des livres (et des rats !) ; que Guillaume ne possède plus qu’un exemplaire de La Pléiade d’Apollinaire et que Lou n’a pas hérité de ce prénom par hasard… Alors, frémissons avec ce brillant livre, premier tome d’une trilogie postapocalyptique, signée par un habitué du roman noir. R.B. HHHII Lou, après tout (t. 1). Le grand effondrement par Jérôme Leroy, 384 p., Syros, 16,95 € (dès 12 ans)