Joyeuse fin du monde !

Entre Neil Gaiman et la télévision, c’est une belle et – on l’espère – longue histoire d’amour qui est en train de s’écrire. Après le dantesque American Gods, c’est donc au tour du roman De bons présages (J’ai Lu, 2014), coécrit avec Terry Pratchett, d’être adapté sur petit écran. Soit l’histoire d’un ange (Michael Sheen) et d’un démon (David Tennant) qui vont unir leurs forces pour stopper l’Apocalypse incarnée par un

petit garçon de 11 ans. À l’origine de cette itération télévisuelle du livre, il y a une promesse : celle faite par Neil Gaiman à son comparse Terry Pratchett, décédé en 2015, d’adapter leur livre sous forme de série TV. Moins sombre et nihiliste qu’American Gods, Good Omens est une farce délirante à mi-chemin entre une version démoniaque de La vie est un long fleuve tranquille et l’univers de Terry Gilliam. Impossible en effet de ne pas penser à l’ex-Monty Python devant un générique animé renvoyant à celui de la série

Flying Circus, et les nombreux clins d’oeil à Sacré Graal ! et

La Vie de Brian. Mais sous ses dehors de comédie ésotérique, la série se veut avant tout une réflexion drôle et pleine de malice sur la condition humaine à travers le regard conjoint d’un couple pas comme les autres. Dans la peau des sémillants Aziraphale et Rampa, le duo Michael Sheen-David Tennant fait merveille, chacun jouant à la perfection sa partition avec une bonne humeur communicative. Les fans du livre originel seront en terrain connu puisque la série en est la retranscription quasi exacte, répartie sur six épisodes ; les autres iront de surprise en surprise devant cette vraiefausse course contre la montre qui ne manque ni d’humour ni de mordant, le tout saupoudré de ce flegme so british qui en fait tout le charme.

Depuis le 30 mai sur Prime Video