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S’il y a un manga dans lequel il faut plonger – au sens strict –, c’est bien Les Enfants de la mer de Daisuke Igarashi. Petit classique du seinen (destiné à un lectorat « jeune adulte », plutôt masculin – même si, en l’espèce, le public semble bien plus ouvert), cette série créée en 2007, et qui compte aujourd’hui cinq tomes (publiés en France chez Sarbacane), a su séduire un large lectorat au fil des ans. Et nul doute que la magnifique adaptation animée signée Ayumu Watanabe (en salles le 10 juillet) et produite par Studio 4° C va conquérir, grâce à sa poésie et à son message écologiste, de nouveaux admirateurs. Dans une petite ville de bord de mer, Ruka, une jeune lycéenne, s’ennuie alors que débutent ses vacances. Il y a bien le handball, mais elle se fait exclure de son équipe. L’adolescente, en froid avec sa mère, se rend alors à l’aquarium local, où travaille son père. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle rencontre un garçon orphelin de son âge, Umi, qui semble pouvoir communiquer avec les créatures marines. Serait-ce parce qu’il aurait été, selon les dires, élevé par des dugongs, comme son ami aux yeux clairs, Sora ? Les phénomènes surnaturels vont alors s’enchaîner… Quelque part entre Terrence Malick, Hayao Miyazaki et les livres d’Isabelle Autissier, cette chronique marine et volontiers mystique – assez fidèle au manga original – fascine par sa poésie, sa finesse, sa capacité à surprendre et à multiplier à bon escient les différentes techniques d’animation. Vous n’oublierez certainement pas les irruptions de la baleine ou les pouvoirs magiques d’une mystérieuse météorite avec, en bande-son, les mélodies magiques de Joe Hisaishi… Baptiste Liger