La fille de Vercingétorix
DANS L’ACTUALITÉ
Prenez garde : « elle fugue » Voici l’avertissement
. donné au chef Abraracourcix par les représentants du FARC – « Front arverne de résistance checrète » (comprenez « secrète » !). Le célèbre village d’irréductibles Gaulois doit en effet accueillir une nouvelle citoyenne – et pas n’importe qui, la fille unique de celui dont, depuis la défaite d’Alésia, on ne doit que chuchoter le nom : Vercingétorix. L’adolescente à la chevelure rousse, Adrénaline, n’est pas du genre à se montrer coopérative et n’a de cesse de faire la moue. Si elle méprise les adultes, cette jeune fille arborant autour du cou un torque aux airs de casque bluetooth sympathisera toutefois avec les fils du poissonnier, Blinix et Surimix, ainsi qu’avec celui du forgeron, Selfix. Mais, par Cernunnos, le dieu cornu !, un traître est à ses trousses : Adictosérix est en effet chargé par César d’en faire une Romaine et de récupérer, au passage, le fameux torque. Heureusement, Astérix et Obélix veillent – même si ce dernier n’apprécie guère qu’on lui dise que la potion magique fait grossir… Quant à Barbe-Rouge et à ses pirates, ils croiseront aussi la route – enfin, la mer… – de l’intrépide Adrénaline ! Trente-huitième tome des aventures des héros d’Uderzo, La Fille de Vercingétorix (Éditions Albert René) confirme toute la malice du duo ayant repris la saga en 2013, Jean-Yves Ferri et Didier Conrad. S’il n’y a rien ici de révolutionnaire
– « toujours le vieux système sanglier-menhirpotion », remarque d’ailleurs l’un des personnages –, on retrouve réunis tous les ingrédients de l’exercice, entre noms décalés, jeu avec les anachronismes et baffes d’anthologie. Sans oublier notre cher barde bâillonné ! Alors, pourquoi bouder son plaisir ?