3 RAISONS DE RESTER AU LIT AVEC...
Ottessa Moshfegh
SON LIVRE EST L’UN DES PLUS DRÔLES DE L’ANNÉE.
En littérature, l’humour est la marque des meilleurs – de nombreux auteurs contemporains semblent hélas l’ignorer. En peignant dans son livre une jeune femme de 26 ans qui décide de rester un an au fond de son lit, gavée de somnifères, Ottessa Moshfegh signe une hilarante satire de l’époque, entre Ellis et Roth. De la mère de l’héroïne au milieu de l’art contemporain new-yorkais, tout le monde se retrouve… dans de beaux draps !
MON ANNÉE DE REPOS ET DE DÉTENTE S’INSCRIT DANS UNE BRILLANTE LIGNÉE.
Si les activités de plein air ont leur charme, la littérature en charentaises ne manque pas de grandes figures. En lisant le récit de Moshfegh, on pense à trois classiques de la passivité et de l’oreiller : Voyage autour de ma chambre de Xavier de Maistre, Bartleby de Melville et Oblomov de Gontcharov. Et si le roman d’intérieur était le seul qui vaille ? Proust lui-même passait plus de temps dans son lit que sur les terrains de base-ball…
OTTESSA MOSHFEGH EST UNE AUTEURE TRÈS PROMETTEUSE.
Excusez du peu : elle a été adoubée par Joyce Carol Oates. À 38 ans, la romancière américaine (d’origine croatoiranienne) a déjà publié quatre livres, dont Eileen, finaliste du Booker Prize en 2016 (et disponible en France au Livre de Poche). Le coup de maître Mon année de repos et de détente laisse augurer une brillante carrière. Espérons que, dans cinquante ans, elle ait assez écrit pour qu’on puisse passer un an au lit à relire son oeuvre.
n Mon année de repos et de détente par
Ottessa Moshfegh (Fayard)