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- Hubert Artus

Voici la fin d’une grande trilogie romanesque, mais non la fin d’une histoire. Six ans après Au revoir là-haut, deux ans après Couleurs de l’incendie, Miroir de nos peines (Albin Michel) constitue le troisième volume de ce qui était annoncé comme la trilogie des

Enfants du désastre. Le premier fut adapté en bande dessinée en 2015, aux éditions Rue de Sèvres, puis à l’écran en 2017 – par et avec Albert Dupontel, avec cinq césars à la clé. Le deuxième, lui, se voit également adapté en BD, toujours chez le même éditeur, avec à nouveau Christian De Metter à l’illustrati­on (paru le 2 janvier). Elle accompagne ainsi ce troisième tome qui, à la différence des précédents, ne se déroule pas sur plusieurs années mais se resserre sur la période avril-juin 1940. La toile de fond est celle de l’exode. Comme il aime à le faire, Lemaitre utilise un personnage auparavant secondaire pour le mettre au premier plan. Revoici donc Louise Belmont, 11 ans dans

Au revoir là-haut, lorsque sa mère hébergeait Édouard Péricourt (la gueule cassée, puis masquée). Dorénavant trentenair­e, elle prend les rênes d’une histoire qui nous entraîne de la capitale jusque sur les routes de l’exode, en passant par les forêts ardennaise­s, le front de la Meuse, la prison militaire de la rue du Cherche-Midi à Paris. Secrets familiaux, censure militaire, trafic de denrées rares nous permettent de suivre Louise, deux soldats, ainsi qu’un personnage d’entourloup­eur, véritable caméléon. Toujours une histoire de masques, donc…

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