3 RAISONS DE DÉCOUVRIR...
Léa Simone Allegria
1
De son expérience amère dans le mannequinat, Léa Simone Allegria avait tiré Loin du corps,
un premier livre sans concession sur le milieu de la mode. Avec son second roman, cette ancienne étudiante de l’École du Louvre revient à ses premières amours et nous offre une plongée vertigineuse dans le monde opaque des marchés d’art. Deux ouvrages très différents, mais une même quête littéraire : sonder notre rapport paradoxal au beau, à la fois question existentielle de notre condition d’homme et valeur superficielle par excellence de nos sociétés.
2
Son héros, Paul Vivienne, est une figure de Drouot, un vieux commissaire-priseur dandy, séduisant et cynique. Il a tout vendu, a dispersé des palais entiers. Pourtant, aujourd’hui, à l’heure des réseaux sociaux et du tout numérique, il fait figure de dinosaure déchu. Mais lorsqu’il découvre dans la chapelle d’un château italien une merveilleuse madone de la Renaissance, peu lui importent les doutes sur ses origines et sa réelle nature, il y voit une occasion inespérée de faire un baroud d’honneur tonitruant.
3
Avec une écriture ciselée, une grande culture, et un humour sarcastique détonant, Léa Simone Allegria redonne vie à une littérature qu’on pensait oubliée. Ces grands romans trépidants sur l’art, dont Maurice Rheims avait fait sa spécialité. Si Loin du corps signait l’éclosion d’une jeune plume prometteuse, Le Grand Art
est la confirmation d’un remarquable talent littéraire. Adjugé, vendu !
HHHII
LE GRAND ART PAR LÉA SIMONE ALLEGRIA, 352 P., FLAMMARION, 20 €