COURRIER DES LECTEURS
Voilà un sacré poisson d’avril : Lire qui consacre son grand entretien à Joël Dicker. Pourquoi pas à mon plombier, la prochaine fois ? Je sais bien que cet auteur vend des milliers, pour ne pas dire des millions d’ouvrages, mais les chiffres suffisent-ils à transformer cette tête de gondole dénuée de style en écrivain digne de ce nom ? Croyez-vous que ses romans vont passer à la postérité ? Ceux qui apprécient de tels produits de consommation sans saveur ne sont pas des indécrottables sans jugeote et ils méritent qu’on leur fasse découvrir des oeuvres d’une qualité bien supérieure.
La réponse de Lire.
Voilà un avis bien tranché sur l’auteur de L’Énigme de la chambre 622, dont la parution est finalement repoussée.
Vous avez naturellement le droit de ne pas apprécier ses romans – d’ailleurs, si la rédaction de Lire a aimé La Vérité sur l’affaire Harry Quebert, elle a également été critique à l’égard de La Disparition de Stephanie Mailer. Toutefois, c’est le rôle d’une publication comme la nôtre de mettre en avant aussi bien des écrivains plébiscités par le grand public que des plumes plus radicales ou confidentielles. D’un point de vue journalistique, il nous semble en outre intéressant de laisser la parole à un auteur tel que Joël Dicker, afin de connaître sa vision de la littérature et sa manière de concevoir un roman. Il ne faut certainement pas mépriser ses lecteurs d’autant que jouer les Nostradamus de la postérité peut s’avérer un exercice périlleux – que n’at-on pas dit sur des figures populaires, comme Jules Verne ou Agatha Christie, aujourd’hui plus connues que bien des plumes « chic » n’ayant pas passé l’épreuve des années…