DANS LA BIBLIOTHÈQUE DE…
VU ENTRE AUTRES DANS GOUTTES D’EAU SUR PIERRES BRÛLANTES DE FRANÇOIS OZON OU, PLUS RÉCEMMENT, PLAY D’ANTHONY MARCIANO, LE COMÉDIEN EST AUJOURD’HUI PASSÉ À L’ÉCRITURE. AVEC L’OMBRE DU SOIR, IL SIGNE UN ROMAN D’INITIATION, POUR PARTIE D’INSPIRATION AUTOBIOGRAPHIQUE, SUR UN ENFANT FACE AUX AFFRES DE L’ADOLESCENCE. L’OCCASION POUR NOUS DE DISCUTER AVEC LUI DES QUELQUES TITRES AYANT MARQUÉ SA VIE.
« Je garde un souvenir très flou de mes premières lectures. Je me souviens toutefois d’un livre sur la Préhistoire, avec des mammouths dessinés, mais impossible de vous donner son titre. En revanche, je peux précisément vous citer un autre ouvrage, cette fois-ci avec le titre et l’auteur : Rendez-moi mes poux ! de Pierre-Élie Ferrier, dit Pef. J’ai aussi été très marqué par ce grand classique qu’est Les Aventures de Tom Sawyer de Mark Twain. »
« À l’école, un livre m’a littéralement bouleversé, tout en m’ouvrant à la poésie : Les Fleurs du mal de
Charles Baudelaire. J’y ai découvert une vision romantique des choses. Ces poèmes m’ont aussi mis face à tous les sentiments que peut provoquer l’expérience de l’enfer amoureux… En revanche, parmi les monstres sacrés de la littérature française, j’ai toujours été insensible à Marcel Proust. Mais, bon, ça viendra un jour. Ou pas… » « En tant que comédien, je suis forcément intéressé par des textes que j’ai découverts grâce à la scène. Ainsi, j’ai été profondément touché par Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas d’Imre Kertész, qui fut, rappelons-le, Prix Nobel de littérature en 2002. Dans cette oraison funèbre, un rescapé d’Auschwitz raconte pourquoi il refuse de donner la vie en ce monde. J’ai gravé dans ma mémoire ce monologue, incarné par Jean-Quentin Châtelain. Une expérience extraordinaire. »
« Je suis un fou de bandes dessinées.
Parmi mes albums préférés, je pourrais vous citer les travaux de Charles Burns – en particulier le fameux
Black Hole. Blutch, j’adore aussi, et s’il n’y avait qu’un de ses titres à retenir, ce serait certainement PétroneBlutch. Une rencontre. Mais le plus grand, c’est définitivement
Frédéric Pajak. Découvrez les différents tomes du Manifeste incertain, L’Étrange Beauté du monde ou L’Immense Solitude, qui est un chef-d’oeuvre ! »
« Si j’ai plaisir à lire des romans assez drôles des années 1970-1980, j’apprécie aussi les livres un peu plus sérieux. Comme
Le Dépaysement. Voyages en France de cet immense écrivain qu’est Jean-Christophe Bailly. Dans mon programme de lecture, on trouve également de la littérature russe, avec les poèmes de Vladimir Maïakovski et de Marina Tsvetaieva. J’ai par ailleurs beaucoup aimé Le Sillon, de Valérie Manteau, sur le journaliste turc Hrant Dink pour lequel l’auteure avait reçu
le prix Renaudot. »