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« L’amour est le thème central de Mort sur le Nil»

À l’occasion de la sortie de la nouvelle adaptation cinéma du classique d’Agatha Christie, le réalisateu­r Kenneth Branagh, qui y incarne Hercule Poirot, nous explique en quoi cette version de luxe mérite qu’on s’y embarque.

- Propos recueillis par Ilan Ferry Mort sur le Nil de Kenneth Branagh, en salles le 14 octobre.

Tom Bateman, Annette Bening,

Gal Gadot… Mort sur le Nil réunit un casting quatre étoiles. Qu’est-ce qui a motivé vos choix ?

Kenneth Branagh. En général, j’essaie de travailler avec des gens que j’admire, ce qui est le cas pour les acteurs de ce film. Je savais qu’ils avaient tous cette compassion et ce sens de la comédie qui forgent les grands acteurs, et qu’ils pourraient me surprendre. J’avais vraiment hâte de les embarquer sur ce bateau, d’autant que – fait rare quand on tourne en Angleterre – le soleil était au rendez-vous !

Parmi les changement­s apportés par rapport au livre, on note l’arrivée de la mère de M. Bouc, interprété­e par Annette Bening. Pourquoi avoir créé ce personnage ?

K.B. Michael Green a fait un très bon travail d’adaptation en changeant certains personnage­s et leurs fonctions. Le fait d’introduire les personnage­s de Bouc et de sa mère nous a permis d’explorer une facette différente de l’amour, qui est le thème central de Mort sur le Nil. La dynamique entre ces deux personnage­s était très intéressan­te, car elle synthétisa­it toute celle du livre.

C’est la deuxième fois que vous vous mettez en scène dans la peau d’Hercule Poirot. Avez-vous appréhendé votre personnage plus facilement dans Mort sur le Nil ? K.B. Oui, car jouer pour d’autres réalisateu­rs m’a permis de me confronter à d’autres méthodes de travail. J’aime profondéme­nt les acteurs et j’adore les voir jouer. Cela a été d’autant plus enrichissa­nt que j’ai pu participer activement à cette dynamique, y être associé. J’ai eu l’occasion non seulement d’observer, mais aussi d’apprendre d’eux et, ainsi, d’évacuer totalement la pression !

Mort sur le Nil est souvent cité comme l’un des romans préférés d’Agatha Christie. Comment l’expliquez-vous ? K.B. À la lecture, on sent qu’Agatha Christie a mis beaucoup d’elle dans ce roman. Je pense que, comme tout un chacun, elle a connu des peines d’amour. C’est quelque chose que l’on ressent parfaiteme­nt dans le film, à travers la manière dont le scénariste Michael Green a écrit chaque personnage. Chacun d’eux semble savoir ce que sont l’amour et la luxure.

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