Il était une fois hors de la caverne
Éric Pincas dresse un état des lieux circonstancié de nos connaissances sur la Préhistoire. Pour en finir enfin avec les clichés.
Àl’heure où la société Mattel sort une gamme de jouets baptisée Cave Club mettant en scène des filles des cavernes sexy escortées par leurs dinosaures de compagnie, il est urgent de rétablir la vérité et d’en finir avec les légendes sur la Préhistoire. Éric Pincas s’y emploie admirablement dans La Préhistoire. Vérités et légendes. Croyances, régime alimentaire, sexualité, rites funéraires… En vingtcinq questions éclairées par les récents progrès de la science, il fait le tour des moeurs d’Homo sapiens et écorne quelques images d’Épinal. Non, les hommes préhistoriques ne vivaient pas dans les cavernes ! Il y a encore quatorze mille ans, ceuxci étaient des chasseurscueilleurs nomades, et leurs campements étaient faits de tentes – même si les abrissousroche n’étaient pas boudés.
L’auteur analyse également la place des femmes dans les groupes sociaux. Le temps où l’on représentait CroMagnon tirant sa femelle par les cheveux pour s’en aller la féconder dans un coin est révolu. En réalité, les jeunes mères continuaient de prendre part aux diverses activités du groupe grâce à l’aide des grandsmères ménopausées. Audelà de la vie quotidienne, ce livre précieux aborde également les différentes théories sur l’art rupestre, la naissance du sentiment religieux, l’invention des sépultures, et bien d’autres thèmes encore. Le style clair et vif d’Éric Pincas rend cette époque lointaine particulièrement vivante. Un ouvrage que les parents pourraient presque lire avec leurs enfants fans de nos ancêtres chasseurs de mammouths.